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Voici un petit article qui amène à s’interroger sur quelques aspects assez peu mis en lumière jusqu’à présent : le poids de certaines ONG sur les états insulaires du Pacifique et aussi l’effet de certaines conventions internationales. C’est un coup d’essai mais pas sans conséquences … De quoi s’interroger, non ?
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La centrale au charbon tchèque qui affole la Micronésie
La plus importante entreprise d’Europe centrale, l’électricien tchèque CEZ, qui fait la pluie et le beau temps à Prague, au propre et au figuré, pensait qu’obtenir l’autorisation de moderniser une de ses centrales au charbon vieillissantes de Bohême du Nord serait une pure formalité. Promettre une baisse des émissions de CO2 de 3 millions de tonnes par an constituait un argument de poids pour balayer les oppositions. C’était sans compter sur l’acharnement procédurier des riverains de la centrale de Prunerov et des écologistes, ni sur un adversaire inattendu : les Etats fédérés de Micronésie.
Ce groupe d’îles de l’océan Pacifique, menacées par l’élévation du niveau des mers, distant de plus de 10 000 km, a adressé une requête motivée au ministère tchèque de l’environnement, qui doit prochainement se prononcer sur le projet de modernisation présenté par CEZ. « Conscients que les émissions de gaz à effet de serre de Prunerov II ne causeront pas directement l’élévation du niveau de la mer (…)« , l’office de l’environnement des Etats fédérés de Micronésie estime cependant que « chaque centrale joue un rôle important et nécessite une évaluation internationale ». « Il existe quelque 5 000 centrales semblables à travers le monde qui contribuent aux émissions globales de CO2« , souligne l’Office micronésien dans le courrier envoyé à Prague. (more…)