Les épreuves écrites de la session 2010 du concours interne de l’agrégation de sciences physiques mettent le gaz carbonique à l’honneur. Ainsi, la partie C de l’épreuve de chimie s’intéresse aux émissions de gaz carbonique d’un véhicule ordinaire. Ce serait là un exercice neutre et intéressant s’il ne commençait de la manière suivante :
La combustion des carburants constitue la principale source énergétique utilisée pour le transport. En plus de la diminution importante des réserves fossiles, leur utilisation massive crée des problèmes environnementaux. En classe de 1ère S, la partie du programme de chimie intitulée « l’énergie au quotidien » aborde ces questions (voir annexe p 19/21).
C.I.1 L’émission de dioxyde de carbone par un véhicule est actuellement une donnée importante qui est mise en avant pour l’achat d’un véhicule.
C.I.1.a Indiquer l’impact sur l’environnement d’une émission importante de dioxyde de carbone.
C.I.1.b Donner la formule d’une autre espèce chimique courante qui pose le même problème.
Ma réponse à la question C.I.1.a : le dioxyde de carbone est un fertilisant majeur des plantes, un impact probable sur l’environnement de son émission sera donc un renforcement de la végétation.
Ma note : zéro, visiblement, vu la manière dont est formulée la question C.I.1.b (sans parler de l’introduction).
Le second volet de cette même partie C de l’énoncé de chimie commence ainsi :
C.II Les agrocarburants
L’utilisation de biocarburants ou agrocarburants, tels que l’éthanol issue de la biomasse (bioéthanol) et les esters méthyliques d’huiles végétales (diester®), est proposée pour diminuer l’impact de l’émission de dioxyde de carbone par les moteurs thermiques.
C.II.1 Expliquer pourquoi l’utilisation de ces agrocarburants contribue à diminuer l’émission de dioxyde de carbone.
Un tel plaidoyer pour les agrocarburants me paraît un peu daté : on peut soupçonner ce sujet d’avoir été écrit il y a un certain temps.
Le sujet de physique de cette même session 2010 de l’agrégation interne est, lui, directement intitulé « Quelques aspects du réchauffement climatique ». En voici le début de l’introduction :
Depuis le début du XXème siècle, la température moyenne sur Terre ne cesse d’augmenter. Cette montée est particulièrement importante si on ne considère que les cinquante dernières années, et bat des records les douze dernières années.
Les scientifiques recommandent de ne pas dépasser une hausse de 1,5°C alors que le GIEC (Groupe Intergouvernemental sur l’Evolution du Climat) prévoit une hausse moyenne comprise entre 1,4°C et 5,8°C d’ici à la fin du siècle, chiffre qui dépend des quantités de gaz à effet de serre (GES) émises dans l’atmosphère.
Une des questions fondamentales qui se pose alors est : comment répondre à une demande croissante d’énergie alors que les réserves de pétrole, de gaz et de charbon sont limitées et qu’il faut enrayer le réchauffement climatique ?
Il est précisé, avant cette introduction, que « [d]ans le cas où un(e) candidat(e) repère ce qui lui semble être une erreur d’énoncé, il (elle) le signale très lisiblement sur sa copie, propose la correction et poursuit l’épreuve en conséquence ». Voici les erreurs que j’ai trouvé dans cette introduction :
– la phrase « Depuis le début du XXème siècle, la température moyenne sur Terre ne cesse d’augmenter » est fausse : cette température a légèrement baissé entre les années 40 et les années 70.
– la phrase « Cette montée est particulièrement importante si on ne considère que les cinquante dernières années » est fausse : l’augmentation de la température entre les années 10 et 40 s’est produite à peu près à la même vitesse que celle observée à partir des années 80.
– le morceau de phrase « et bat des records les douze dernières années » est faux : la température moyenne globale est à peu près constante sur les douze dernières années. D’ailleurs, si l’on intègre l’année 1998 (= 2010-12), la tendance est même nettement à la baisse.
– la phrase « Les scientifiques recommandent de ne pas dépasser une hausse de 1,5°C » est fausse : ce genre de recommandation n’émane pas de scientifiques mais d’experts.
– GIEC signifie Groupe d’experts Intergouvernemental sur l’Évolution du Climat.
– la « hausse moyenne comprise entre 1,4°C et 5,8°C » n’est pas un « chiffre » mais une valeur, ou grandeur.
– dans la dernière phrase, le « alors » établit un lien arbitraire entre les propos du GIEC rapportés juste avant et le caractère limité des ressources.
Ce même sujet s’organise en quatre parties ainsi présentées :
La partie A aborde la notion de température abordée au lycée.
La partie B s’intéresse au rôle de la couche d’ozone stratosphérique.
La partie C est consacrée à l’effet de serre. […]
La partie D concerne le projet de mise en fonction en 2012 d’un réacteur nucléaire de troisième génération, à eau sous pression, qui permettra de produire de l’énergie sans émettre de GES. […]
Dans ce sujet, intitulé, redisons-le, « Quelques aspects du réchauffement climatique », la partie B pourrait valoir à son auteur un bonnet d’âne tel que celui attribué par Jean Martin le 28 juillet 2009 à ceux qui confondent changement climatique et trou dans la couche d’ozone. Quant au côté discrètement militant de la partie D, laissons à chacun le soin de l’apprécier…
Épreuve de chimie : cliquer ici.
Épreuve de physique : cliquer ici.
4 mars 2010 à 15:17
Pourquoi a-t-on embauché Stéphane Culot-Foucart et Melanie Kleimpf pour écrire les sujets de l’agreg. ? Il doit s’agir d’une erreur de frappe: c’est sans doute le sujet de l’agrégation des matières fissiles dont il s’agit…
4 mars 2010 à 15:29
Tiens, je suis curieux de savoir ce que signifie cette nuance. Un scientifique reconnu dans un domaine n’est-il pas un expert de ce domaine ? Si on sollicite un scientifique pour son expertise, est-il moins légitime, n’a-t-il plus le droit de parler en tant que scientifique ? Par exemple, quand vous racontez en tant que mathématicien qu’il y a un problème sur les courbes en crosse de hockey, parlez-vous en tant que scientifique ou en tant qu’expert en mathématiques ?
Un expert est-il forcément illégitime ou a-t-il forcément tort ?
4 mars 2010 à 16:23
La confusion entre les deux termes est excusable dans le langage courant. Elle est plus gênante, de mon point de vue, dans le contexte d’un concours de recrutement d’enseignants.
En un mot : un scientifique tâche de faire progresser les connaissances, tandis qu’un expert donne un avis sur une question. Les experts peuvent en effet se recruter chez les scientifiques, ils quittent alors le domaine de la science pour entrer dans celui de l’expertise. De même, si l’on recrute des footballeurs dans un amphi d’étudiants en sociologie, sur le terrain, on parlera d’eux comme de footballeurs, et non comme d’étudiants en sociologie.
Personne n’a dit ou même suggéré qu’un expert était forcément illégitime.
4 mars 2010 à 16:36
Je suis catastrophé; je savais qu’on intoxiquait les petits avec les inepties d’Al Gore; je ne pensais pas qu’on bourrait le crâne aux étudiants avec de la pseudo science; et concernant l’agreg interne , je suppose que les enseignants d’un certain âge qui ont dû faire leurs études avant la phase de réchauffement, doivent avoir gardé un certain recul vis à vis de la climatomania et doivent donc avoir un avis plutôt sceptique.
Quand on se rend compte que les positions des correcteurs concernant le sujet du RCA doivent dépendre davantage de critères subjectifs, non scientifiques ou la foi dans le « consensus »l’emporte, comment se mettre dans la peau du candidat et quelle attitude prendre; on frise le sujet de philo et je suis sûr que Benoît serait recalé , quelque soit l’effort d’honnêteté ou de malhonnêteté qu’il ferait
Une plainte officielle demandant la nullité de ce sujet, serait un joli pavé dans la marre du gouvernement
4 mars 2010 à 16:49
Tom Roud,
j’avais un ami, scientifique quand je l’ai connu, specialisé dans l’analyse par microscopie electronique, qui est devenu expert auprès des tribunaux; après dix ans, il n’était plus scientifique, largué par les évolutions de la technique et il a finit par étudier les atterrissages d’ovni et par soigner des gens avec de la poudre de perlimpin .
Tout cela pour dire qu’un scientifique peut bien sûr être amener à faire ponctuellement un travail d’expert, mais si l’on est expert à vie auprès du GIEC, c’est qu’il y a problème; por mon ami expert auprès des tribunaux, la débâcle à commencer quand il a pris parti pour telle ou telle cause dans des jugements, ce que les experts du GIEC sont obligés de faire , compte tenu projet qu’il s’est fixé
4 mars 2010 à 16:52
Vu le nombre de fautes je recommence
Tom Roud,
j’avais un ami, scientifique quand je l’ai connu, specialisé dans l’analyse par microscopie électronique, qui est devenu expert auprès des tribunaux; après dix ans, il n’était plus scientifique, largué par les évolutions de la technique et il a finit par étudier les atterrissages d’ovni et par soigner des gens avec de la poudre de perlimpinpin .
Tout cela pour dire qu’un scientifique peut bien sûr être amené à faire ponctuellement un travail d’expert, mais si l’on est expert à vie auprès du GIEC, c’est qu’il y a problème; pour mon ami expert auprès des tribunaux, la débâcle a commenceé quand il a pris parti pour telle ou telle cause dans des jugements, ce que les experts du GIEC sont obligés de faire quotidiennement, compte tenu du projet qu’il s’est fixé
4 mars 2010 à 17:31
@ benoît :
L’énoncé du problème est au moins juste sur un point :
Le « E » de GIEC ne signifie pas expert, mais bien Evolution.
D’ailleurs, si l’on prend l’acronyme anglo-saxon IPCC, on ne voit pas apparaître d’expert là-dedans.
C’est une dformation franco-française qui a transformé ce E de Evolution en E d’expert…Ce qui permet de faire taire d’éventuels détracteurs…Le GIEC, c’est un groupe d’expert, s’ils le disent, c’est que c’est vrai…puisque les experts ont toujours raison
4 mars 2010 à 17:45
« Une plainte officielle demandant la nullité de ce sujet, serait un joli pavé dans la marre du gouvernement »
Qui lance une pétition ?
4 mars 2010 à 18:04
Bah…
Le sujet du Capes externe de physique/chimie de l’année dernière (session 2009) était entièrement consacré au thème du « développement durable ».
A la décharge des auteurs du sujet, c’était bien de la vraie physique, avec un travail autour d’une petite parabole solaire concentrant les rayons au foyer pour alimenter un moteur stirling.
Il y a avait aussi des calculs pittoresques mais pas inintéressants sur les panneaux solaires.
On se rendait compte que les énergies mises en jeu et les rendements étaient pitoyables.
Au Capes interne de physique/chimie de cette année, il y avait un passage sur les pluies acides, avec des calculs de SO2 et d’eau de pluie.
Tous les bouquins de science, ou presque, du collège au lycée comportent des passages douteux ou la philosophie de comptoir sur l’avenir de l’humanité côtoie les slogans écologistes…
Un bouquin de 4 eme en technologie, nouveau programme, suggère le site « terre-sacree.org » comme source documentaire pour évaluer la disparition des ressources !
Pour celui-là, franchement, je tique, étant à deux doigts de demander son retrait.
Faut pas déconner.
4 mars 2010 à 18:05
Il s’agirait de sujets proposés à des collégiens irait encore (quoique…) ; mais là, à destination d’enseignants, c’est ubuesque… J’ai souvenir de la thèse de la « forêt qui produit de l’oxygène » professée et martelée pendant des années (on le lisait même dans les manuels scolaires- peut-être aujourd’hui encore…) : on était là dans la même logique, à part que le CO2 est bien plus « populaire » que l’Oxygène!
Je me pose toutefois la question de l’étudiant critique et éclairé, qui apporterait des arguments venant en contradiction avec les affirmations des questions posées…ce serait là une démarche scientifique et cohérente, mais serait-il bien noté (ou remercié?).
Pour Fritz : je pense qu’il ne faut pas mettre le gouvernement dans le coup, l’Éducation nationale a suffisamment de gens compétents pour écrire de pareilles âneries (là je ne vais pas me faire de copains…).
En tout cas je suis d’accord pour que Benoît Rittaud négocie avec Jean Martin une dotation globale en bonnet d’ânes…
4 mars 2010 à 18:13
@ Astre Noir : le E de GIEC est bien pour « Évolution » et n’est pas lié à ce que je dis dans le billet. C’est le G qui n’est pas pour « Groupe » mais pour « Groupe d’experts ». C’est le GIEC lui-même qui se définit ainsi. « Groupe d’experts » est la traduction de l’anglais « Panel », dont l’acception est plus restrictive que le « Groupe » français.
4 mars 2010 à 20:03
Gilles des Landes dit : 4 mars 2010 à 18:05
« sujets proposés […] à destination d’enseignants »
L’entrée dans la pensée unique ne date pas d’aujourd’hui, pour certains enseignants. Nul besoin pour eux d’une « formation » spécifique.
Une anecdote toute personnelle : en 1992, mon fils, alors en classe de Seconde de collège, reprend dans une discussion sur l’écologie initiée par le prof de sciences nat., certains points que je lui avais expliqués – dont très précisément celui-ci : bien faire la différence entre « écologie » et « écologisme ».
Le prof l’a sèchement critiqué en ces termes :
« L’écologisme, ça n’existe pas ! »
Il a donc été « remis à sa place » et, par la suite, n’a plus jamais tenté de donner en classe le moindre avis…
De nos jours, cette assertion prête plutôt à rire, non ?
4 mars 2010 à 20:24
Je trouve tout cela très inquiétant.
Outre le fait qu’une collection de bonnets d’âne en poil d’hermine serait tout indiqués pour les rédacteurs de ces sujets surréalistes, truffés d’erreurs et qui tiennent plus de l’acte de foi ou de la politique que de la science, on peut quand même se demander s’il y aurait quelques inspecteurs qui se posent des questions à l’EducNat.
Bon. je vous rassure. J’en connais quelques uns qui n’auraient jamais rédigé un sujet pareil !
4 mars 2010 à 20:42
je lis les commentaires avec intérêt. et je me souviens de mes livres d’histoire des années 1950 qui célébraient les triomphes économiques de l’Union Soviétique, parce que à l’époque la pensée unique c’était que les courageux communistes étaient très supérieurs aux méchants américains capitalistes. Notons que cette idée reçue a perduré jusqu’à la fin des années 1980 pour s’écrouler avec le Mur de Berlin. Malheureusement les légions en déroute de nos marxophiles se sont par la suite reconverties dans l’écologisme pur et dur, en noyautant les mouvements alors balbutiants, ce qui est assez cocasse si on regarde les désastres écologiques des anciens Pays de l’Est
On peut donc relativiser pour se consoler…
4 mars 2010 à 22:04
je pense qu’il ne faut pas mettre le gouvernement dans le coup?
AFP / 04 mars 2010 :Le président Nicolas Sarkozy a retenu les recommandations du député UMP Michel Havard, qui avait été chargé d’une mission sur la mise en oeuvre des bilans d’émissions de gaz à effet de serre, a annoncé jeudi l’Elysée.
Le Président de la République avait confié en août cette mission à M. Havard, a rappelé le communiqué en soulignant que « pour le chef de l’Etat, il ne s’agit pas d’instaurer une formalité nouvelle, mais d’aider tous les acteurs publics et privés d’une certaine taille à mieux connaître leurs émissions pour mieux les réduire »….
Et le ministre de l’Education, Luc Chatell ne manque pas une occasion pour glorifier son patron .
4 mars 2010 à 22:28
Je me souviens d’avoir appris dans les années 50 ,que la mer arrivait a Niort ,a l’époque Romaine .La mer formait un golfe d’où émergeait des pitons calcaires , les romains l’avaient baptisé » le golfe des pictons » . La mer s’est retiré et c’est devenu le marais poitevin .
D’ailleurs suite a la catastrophe sur les cotes vendéenne et charentaise cela a été évoqué par J F Fountaine , dans article du Monde : « Les zones submergées étaient bien connues, explique Jean-François Fountaine, premier vice-président (PS) du conseil régional de Poitou-Charentes. La mer, qui jadis allait jusqu’à Niort, a brutalement repris ses droits….
4 mars 2010 à 23:10
Toutes ces zones littorales plates sont soumises à un équilibre très subtil entre subsidence (abaissement du fond marin) eustatisme( relèvement du niveau de la mer) et sédimentation. Lorsque l’homme commence à casser cet équilibre en construisant des digues et en envoyant les sédiments se déposer ailleurs, soit au large , soit latéralement dans des zones non endiguées, l’équilibre devient alors de plus en plus précaire au fil du temps. (La cata de la Nouvelle Orléans est un cas d’école du genre)
4 mars 2010 à 23:38
@plombier,
Du moyen age et jusqu’au XX siècle, il y a eu polderisation partout où l’on pouvait sur les côtes atlantiques. L’invention du moulin à ailes a beaucoup aidé ! Cela faisait de très bonnes terres agricoles pour les seigneurs qui accroissaient ainsi leur domaine.
5 mars 2010 à 14:18
Gageons que l’argent public sera plus volontiers utilisé pour reconstruire de « bonnes » digues performantes que pour éloigner les habitations du littoral : l’appel du large est le plus fort et les Marinas pieds dans l’eau toujours désirables pour le Français moyen, quels qu’en soient les risques. Idem dans l’intérieur des terres où les permis de construire en zone inondable sont donnés partout, avec les restrictions formelles qui s’imposent, mais quand même …
5 mars 2010 à 15:30
Le problème c’est que les autos rejettent du MONOXYDE de carbone (CO)qui a besoin de capturer une unité d’Oxygène (partie nocive du processus) pour devenir du CO2, un gaz devenu neutre.
En chimie, le CO2 est une base neutralisant les acides. Ainsi dans nos piscines on équilibre le PH de l’eau trop acide avec des produits faits à base de CO2. Le CO2 sert aussi dans les processeurs de torréfaction du café, de fermentation de la bière et pour l’effervescence des boissons gazeuses. On expire du CO2 mais nos flatulences sont du méthane 24 fois plus important au niveau des GES. Au fait comment 0,0387% de l’atmosphère peut influencer de façon majeure le climat ??? Le 99,9613% du reste de l,air qu’on respire n’est pas un peu responsable du climat ???
Mais quand on crée une hystérie collective pour apeurer et culpabiliser le monde, on beurre épais…
5 mars 2010 à 17:59
@Benoit Rittaud
Désolé d’intervenir pour la première fois sur ce site pour me permettre humblement de rectifier l’un des principaux contributeurs qui, outre un mathématicien reconnu, semble être un excellent sémanticien. Sur les sujets de physique pure ou de la science-politique climatologie, je lis, m’instruis et m’informe. Si l’on touche à la photosynthèse et à la sémantique afférente, ayant fait, même s’il y a fort longtemps, l’agro puis de l’ océanographie biologique, je me sens le droit d’intervenir. Passées les politesses, donc, j’en viens au fait, le CO2 n’est pas un fertilisant au sens propre du terme, l’azote, le phosphore, potassium et autres oligo-éléments tel que le Fe le sont. Le CO2 est beaucoup plus qu’un fertilisant, c’est la matière de base utilisée pour la construction des sucres (hydrates de carbone), briques qui ne servent pas qu’à faire de la confiture, mais l’amidon, la lignine, et autres constituants de base de la matière végétale … 6 CO2 + 6 H2O avec quelques photons, un cycle de Krebs et de la chlorophylle comme catalyseur -> C6H1206 + O2. Les serristes augmentent la teneur en CO2 dans leurs serres, source du carbone qui construit les végétaux, mais pour que ce soit efficace, il y ajoutent … des fertilisants (N,P,K, etc ..). Ces fertilisants permettent la synthèse de protéines, de l’ATP ou de la chlorophylle, petites choses annexes mais essentielles à la vie.
PS. Au passage, une petite info pour ceux qui ont peur de l’acidification des océans : le CO2 dès qu’il est dissous, est immédiatement assimilé par la photosynthèse or il met du temps à passer de l’air à l’eau par dissolution. Une activité photosynthétique intense fait donc augmenter le pH puisqu’elle diminue la concentration du CO2 en solution, qui produit avec l’eau un acide faible H+ HCO3-. Tous les aquariophiles ou hydrobiologistes le savent. Donc quand les flippés du CO2 passeront du réchauffement à l’acidification des océans, je deviendrai peut-être contributeur actif à votre excellent blog.
Deuxième petite info, quand vous regardez les falaises d’Etretat, les gorges du Verdon ou le massif de la Chartreuse, vous avez des gigantesques puits à carbone, à base de CaCO3 formés, par la précipitation grâce aux pH alcalins dus à la photosynthèse, par les tests calcaires des micro algues de type coccolithophoridés, par des coquilles d’animaux filtreurs et bien sur, mais dans une moindre mesure, par la langouste et le homard. Tout cela a transformé définitivement en cailloux, le CO2 atmosphérique à une époque où il était à des concentrations supérieures de plusieurs ordres de grandeurs à ce qu’il est aujourd’hui . Le ph de l’eau à l’époque était probablement, sinon le même qu’à ce jour, du moins compatible avec une photosynthèse et une vie aquatique intenses.
Dernière remarque et je m’arrête : Si le CO2 piégé par les coccolithophoridés ou les homards l’est définitivement, en revanche, le CO2 piégé par les végétaux en tant qu’hydrates de carbone est destiné à être recyclé via l’atmosphère, sauf si on stocke définitivement le bois dans des déserts secs pour ne pas qu’ils pourrissent et avec une bonne protection incendie. C’est hors sujet, mais c’était juste pour dire. (est-ce que j’aurais une bonne note à mon agreg. ?)
Au fait, je suis sceptique depuis 10 ans et je trouve qu’on vit une époque formidable depuis 2 mois. (j’ai toujours une bonne note maintenant que je l’ai avoué ?)
5 mars 2010 à 18:21
Ice-t
Tout cela a transformé définitivement en cailloux, le CO2 atmosphérique à une époque où il était à des concentrations supérieures de plusieurs ordres de grandeurs à ce qu’il est aujourd’hui
Plusieurs ordres de grandeur? 1 c’est déjà pas mal,mais 2 ou plusieurs au cretacé??
Une question indiscrète, pas de relation avec ICE de Ice blog?
5 mars 2010 à 18:30
Euh allo ? Que d’approximations et d’erreurs !
La combustion des hydrocarbures dans les moteurs produit principalement du CO2 et de l’eau. Si les moteurs rejettaient du CO, nous serions tous morts depuis longtemps, étant donné que c’est un gaz très toxique.
La capture d’une « unité d’oxygène » (un atome d’oxygène ?) est la partie nocive du processus ??? De quel processus parlez-vous ?
CO2 n’est pas une base. Sous sa forme dissoute dans l’eau qu’on note (CO2,H2O), c’est un acide et même un diacide, dont les bases conjuguées sont l’hydrogénocarbonate HCO3(-) et le carbonate CO3(2-).
Le dioxyde de carbone n’est pas utilisé pour torréfier le café, mais pour en extraire la caféine (soluble dans le CO2 supercritique), mais je ne vois pas le rapport avec le climat.
Le CO2 n’est pas utilisé dans la fermentation de la bière, c’est un produit des processus de fermentation.
Quand à la question comment 0,0387% de l’atmosphère peut influencer de façon majeure le climat, j’aime bien répondre par la question suivante : comment 60 nanogrammes (60 milliardième de grammes) de toxine botulique peuvent-ils faire pour tuer un homme de 60 kg ? Ca ne fait pourtant que 0,0000000001 % de la masse de l’homme en question !
Bien sûr que le reste de l’atmosphère joue un rôle : l’ozone arrête les UV, la vapeur d’eau est le principal gaz à effet de serre, etc. Mais augmenter un peu le taux de CO2 risque d’augmenter un peu la température moyenne : on ne parle que de quelques degrés.
5 mars 2010 à 18:36
@ Ice-T : » Donc quand les flippés du CO2 passeront du réchauffement à l’acidification des océans, je deviendrai peut-être contributeur actif à votre excellent blog. »
Vous y êtes d’ores et déjà plus que le bienvenu. Merci pour toutes ces précisions. You made my day ! 🙂
5 mars 2010 à 19:02
@the fritz
On parle d’un pic de concentration en CO2 10 fois supérieures à la concentration actuelle pour le crétacé. Mais il faudrait que je recherche un peu sur le net en évitant les sites carbocentristes ce qui est difficile quand on tape CO2 sur un moteur de recherches.
Je ne connais pas Mr. Ice, j’ai mis ce pseudo au pif, mais la prochaine fois je mettrai peut-être mon vrai nom qui commence par un T, (d’où Ice-T car je crains la prochaine glaciation).
5 mars 2010 à 19:20
@ Ice-T : » Donc quand les flippés du CO2 passeront du réchauffement à l’acidification des océans, je deviendrai peut-être contributeur actif à votre excellent blog. »
Là effectivement il faudra serrer les coudes , car ils auront un défenseur de poids
Pour le CO2 au Crétacé on est bien d’accord, c’est 10x plus donc 1 ordre de grandeur
5 mars 2010 à 22:07
@ The Fritz. Oui, désolé pour cette bourde. Je viens de faire une recherche sur le net. ça a l’air de varier d’un facteur (et non d’un ordre de grandeur) de 3 à 10 selon les différente sources de type universitaire. Ce qui est effrayant c’est que la plupart des sites de cours de géologie que j’ai consultés utilisent à tour de bras les théorie de réchauffement pour cause d’effet de serre dû au concentrations en CO2 pour expliquer tout et n’importe quoi, dans un autre but, mais sans plus d’esprit critique que nos journalistes et autres écologistes en hélicoptère ! C’est à se demander si certains professeurs n’ont pas considéré que si le doublement de la concentration en CO2 faisait monter la t° de 3°, le facteur 10 la ferait monter de 15° !
5 mars 2010 à 23:34
@ Ice-T :
votre contribution de 17:59 m’a fait exploser de rire et de joie, et je vous en remercie. Je suis entièrement d’accord avec vous : depuis deux ou trois mois, on vit une époque formidable !
N’attendez pas que les flippés du CO2 changent leur fusil d’épaule pour intervenir : des interventions spectaculaires et incontestables comme la vôtre doivent être multipliées, tant sur les sites des climato-sceptiques pour leur plaisir, leur instruction et leur encouragement, que sur les sites des réchauffistes pour leur donner un grain difficile à moudre et y semer le doute et la division.
Quelques précisions, si vous le voulez bien :
si j’ai bien lu, l’acidification de l’eau due à la dissolution du CO2 est quasi-immédiatement compensée par l’absorption du CO2 par la végétation aquatique, c’est ça ?
Les micros-algues océaniques (et autres végétaux) sont-elles, en conséquence, en mesure de réagir « instantanément » à toute hausse du CO2 en dissolution ?
L’acidification des océans pour cause d’excès de CO2 dissous est-elle donc impossible, du fait de la rétroaction végétale à la hausse de CO2 dissous ?
Bravo, et merci encore pour le plaisir de vous lire.
Cordialement,
Jean-Gabriel Mahéo
6 mars 2010 à 01:20
@ Ice-T:
Votre intervention m’a tellement plu que j’en ai fait mon dernier article, ici :
http://www.larecherchedubonheur.com/article-le-co2-c-est-la-vie-une-petite-annexe-46125989.html
6 mars 2010 à 01:26
@Ice-T et The fritz
Un jour, j’ai eu la chance de pouvoir poser la question à une spécialiste des climats passés la question suivante : « Mais on s’inquiète aujourd’hui que le CO2 augmente, mais n’était-il pas bien plus élevé au carbonifère (souvenir de cours de géologie) ? » La réponse a été : « En fait on n’en sait rien mais en mettant cette valeur, on boucle les modèles ».
Et vu la masse des dépôts de charbon de l’époque, la productivité végétale a été effectivement très performante … Mais au secondaire, la productivité a été également importante (cf les dépots sédimentaires de CA(CO3)2) ou apparentés… avec fossiles …
6 mars 2010 à 09:14
@ Jean-Gabriel Mahéo : voici une source qui confirme le principe de la variation du pH avec l’activité photosynthétique: source, INRP http://acces.inrp.fr/acces/terre/CCCIC/ressources/oce_synth2.
Maintenant, je donc avouer que j’ai failli être chercheur … il y a 30 ans, donc je revendique un petit droit à l’erreur, même dans mon domaine !
Le principe est incontestable et je suis certain qu’en milieu confiné (aquarium, bassin lagune) on observe toujours que pH augmente avec les prolifération d’algues, en particulier, il augmente la journée et diminue la nuit par le phénomène de cinétique de dissolution et d’assimilation du CO2. Maintenant ce processus est-il capable au niveau océanique de créer une rétroaction suffisante régulant l’effet d’acidification dû à une augmentation de CO2 ? je dirais oui, avec l’exemple du crétacé où l’océan n’a pas été stérilisé par l’acidification due au CO2 volcanique très abondant de l’époque, au contraire .
Donc à vérifier, mais ce que j’affirme est surement plus réaliste que les catastrophes annoncées par certains.
@ merci à tous les commentaires sympathique relatifs à ma contribution.
6 mars 2010 à 10:04
Pourquoi tant de chercheurs s’ennuient à étudier l’acidification des océans, en faisant des dizaines et des dizaines de publications sur le sujet, alors que ICE-T sur un blog et en 20 lignes a démontrer que c’était impossible?
Pourquoi les candidats à l’agrégation et les universitaires actuels suivent-ils les thèses du GIEC?
1) Parcequ’ils sont bêtes et ignorants?
2) Parcequ’ils utilisent des sources universitaires types BU, thèse, articles scientifiques…, au lieu d’aller chercher les infos de références sur wikipedia, climatologie.free.fr, pensée unique et divers blogs?
3) Parceque ce sont les thèses majoritaires actuellement en science?
C’est bien d’être sceptique, mais à certains moments il faut enlever les œillères, si le réchauffement dut aux gaz a effet de serre et l’acidification des océans étaient des théories totalement farfelues, cela se saurait… Or, il continue d’y avoir des publications sur le sujet.
Se pourrait-il que la très grande majorité d’entre nous n’ayons pas les compétences dans ces domaines pour avoir un esprit critique sur ces questions importantes?
Personnellement, je pense qu’en science il faut savoir rester humble et admettre qu’on ne connait rien ou pas grand chose à certains sujets si on a pas fait de longue études dans le domaine. Je ne crois pas trop à la formation en autodidacte sur internet/wikipedia.
Quand je vois que certains commentateurs de ce blog semblent découvrir le rôle du Co2 dans la photosynthèse et réactions chimiques associées en lisant le post de Ice-T, mais qu’ils ont une vision très critique sur la recherche actuelle concernant le climat, j’hallucine.
6 mars 2010 à 11:05
@ Chacalou : Pouvez-vous nous dire ce qui, dans mon billet ou dans le commentaire d’Ice-T, vous paraît incorrect ? C’est de la sorte que la discussion avancera, plutôt qu’avec des arguments d’autorité.
6 mars 2010 à 11:27
merci à Jean-Gabriel : sur son blog, à une date déjà ancienne, est publié un article qui ne manque pas d’intérêt :
http://www.larecherchedubonheur.com/article-27868397.html
il permet de se remémorer le moment où un dénommé Santer a donné un petit, mais efficace, coup de pouce à la « science climatique » ! J’espère que l’ONU l’a récompensé comme il le mérite.
« Se pourrait-il que la très grande majorité d’entre nous n’ayons pas les compétences dans ces domaines pour avoir un esprit critique sur ces questions importantes? » se demande Chacalou ? Demandez-vous le, c’est une bonne question, ma foi !
6 mars 2010 à 11:30
Effectivement, je suis très critique sur les climatologues , bien que je n’aie pas de connaissances spécifiques dans ce domaine. Pourquoi ? Tout simplement parce que j’estime qu’ils se sont laissé récupérer par des activistes et des politiciens aux motifs pour le moins douteux.
Quand on regarde la mayonnaise médiatique du catastrophisme pro-RCA à laquelle se sont prêtés nombre de scientifiques de renom, l’ « honnête homme » du XXIème siècle ne peut-être que dubitatif: Pas de place aux nombreux doutes ou aux controverses qui sont pourtant bien réels, mais la certitude systèmatiquement martelée que l’augmentation d’un gaz que l’on ne trouve qu’à l’état de traces dans l’atmosphère nous conduit à l’apocalypse! Le tout assorti de pratiques qui ressemblent fortement à de la fraude.
Comment des scientifiques intègre peuvent-ils être aussi formels sur des questions aussi complexes et toujours en développement ? c’est tout simplement invraisemblable!
Le jour où les réchauffistes obligeront les journalistes à assortir leurs déclarations d’un « je pense que » ou « d’après mes résultats, il semble que », je leur accorderai plus de crédit. Mais ils progressent, depuis le ClimateGate, je les trouve beaucoup plus humbles 😉
6 mars 2010 à 12:17
@chacalou
« Se pourrait-il que la très grande majorité d’entre nous n’ayons pas les compétences dans ces domaines pour avoir un esprit critique sur ces questions importantes? »
Question cruciale.
Pour le citoyen lambda (qui je le rappelle est de plus en plus éduqué, on n’est plus au XVIième siècle où 15 % de la population savait lire), en gros, deux choix :
– déléguer sa fonction de citoyen (voter et faire par là un choix) en faisant confiance aux « experts » et à leurs conclusions … mais si l’on accepte cela, c’est la porte ouverte à beaucoup de dérives aussi …
– essayer de faire son boulot de citoyen, et au moins sur certains sujets, aller le plus loin possible dans l’investigation pour comprendre et donner son avis aussi éclairé que possible. Dans ce dernier cas, il faut bien chercher l’info et se faire sa propre formation. En attendant une université populaire du climat, il faut bien commencer par quelque chose et Internet offre énormément (que ce soit pour contre le RCA d’ailleurs) et pour pas trop cher en plus. De plus, c’est aussi un endroit pour échanger, poser des questions et avancer pour faire évoluer sa propre opinion. Si les experts ont raison d’entrée (ou que le citoyen lambda est forcément un crétin, ce qui revient au même), c’est démissionner aussi de son rôle de citoyen. On ne peut pas le faire sur les sujets (ils sont souvent compliqués et il y en a plein) mais cela ne veut pas dire qu’il ne faut pas essayer !
– toute question est légitime, mais elles le sont d’autant plus que le RCA nous est présenté clairement comme présidant aux choix de société en cours … Je fais confiance à ce que me racontent les astronomes spécialistes des trous noirs ou des planètes extra-solaires, parce qu’ils ne viennent pas me faire la morale tous les jours et leurs conclusions pour le moment (ou leurs questionnements, d’ailleurs) n’interfèrent pas avec la politique mais après tout ils ne sont pas plus exempts que d’autres sujets des questions sur leur travail (compréhension, etc…). Sauf que ce qui emplit les pages de nos journaux, c’est le RCA et CO2 source de tous les maux : il est normal et sain que ceux qui veulent aller plus loin posent des questions et se fassent leur avis.
6 mars 2010 à 13:21
@ Chacalou :
merci, par la nature de votre contribution, d’avoir confirmé à Ice-T l’impact que peuvent avoir des interventions enthousiastes et de bon sens, appuyées sur des faits expérimentaux incontestables, sur le moral des réchauffistes et des malthusiens qui se cachent derrière : désorientation, grincement de dents, gémissements et tentative de fuir le sujet.
Salutations,
Jean-Gabriel Mahéo
6 mars 2010 à 14:04
http://www.sudouest.com/charente-maritime/actualite/article/887186/mil/5787733.html
Éloquent titre de cet article :
» XYNTHIA Le conseil général veut « de vrais ingénieurs » pour reconstruire »
Enfer et damnation ! Se pourrait-il qu’il en existe de faux ?
En particulier pour « réparer » le climat ?
6 mars 2010 à 14:13
Je comprend bien votre volonté d’aller plus loin sur ces sujets que ce qui est dit dans les médias, et je suis a peu près d’accord sur tout ce que tu dis araucan.
Mais vous serez d’accord pour dire qu’il y a un pas entre dire qu’il y a débat sur le réchauffement climatique et l’acidification des océans et dire que ce sont deux phénomènes qui n’existent pas, basés sur des théories de fpersonnes qui n’ont pas de connaissances scientifiques (Ice-T. le franchit allégrement et Jean-Gabriel Mahéo suit derrière)
En réalité vous faites ce que vous reprochez a beaucoup de média, c’est à dire de la sur-interprétation. Le post de Jean-Gabriel Mahéo est une bonne illustration de ce qu’est la surinterprétation. Alors que je voulais juste soulever le fait que vous débattiez sur des phénomènes complexes et encore incompris, et sur lesquels il est dangereux (prétentieux?) de penser résoudre la question avec des connaissances de niveau Deug de biologie, selon Mr Mahéo, je suis un malthusien désorienté, qui grince des dents, gémit et fuit le sujet…
Le sujet parlons en, et je répondrais à la question de Benoit Rittaud sur ce qui me semble incorrect sur le commentaire d’Ice T.
Je suis allé sur Science Direct j’ai tappé « Ocean acidification » et j’ai regardé vite fait les articles avec le titre le plus significatif. Je ne les ai pas épluchés faute de temps, mais libre à ceux qui y ont accès de le faire.
Je vous cite juste quelques passages (en anglais) qui m’ont interpellés, pour ceux qui ont la flemme de lire l’anglais, ce qu’il faut retenir en gros:La théorie est basée sur des réactions chimiques qui dépassent de loin mon domaine de compétence! (et pourtant, j’ai un DEUG de biologie, même si c’est pas grand chose je suis pas totalement incompétent). Le PH de l’océan semble stable ces 25 derniers millions d’années (dans les environs de 8), mais ces auteurs estiment qu’il a diminué de 0.1 depuis le début de l’ère industrielle, et qu’il devrait baisser de 0.7 si toutes les énergies fossiles étaient consommées. Et en gros ils expliquent cela par le fait que le CO2 atm augmente trop rapidement et l’effet tampon de l’océan ne suffit plus à maintenir un ph a peu prés constant. Pour retrouver le ph des 25 derniers millions d’années, il faudrait des centaines voir milliers d’années.
Premier article:
Predicting the impacts of ocean acidification: Challenges from an
ecosystem perspective
Jerry C. Blackford
Plymouth Marine Laboratory, Prospect Place, Plymouth, PL1 3DH, UK
Article sous presse « 2010 ».
« The ecological impact of ocean acidification resulting from the
marine uptake of anthropogenic emissions of CO2 is a relatively new
concern for the scientific community, but one that is attracting
significant and increasing research effort. The current scientific
consensus is that ocean acidification poses a serious threat to the
integrity of the marine ecosystem, key element cycles, biodiversity
and the provision of goods and services to nation states »
‘Carbonate chemistry in shelf environments
The geochemistry of ocean acidification is based on a very well
defined understanding (e.g. Zeebe and Wolf-Gladrow, 2001) and the
availability of internationally agreed carbonate chemistry equations
enables a consistent, robust approach, even if there is some remaining
uncertainty about constants. The carbonate system is defined by four
master variables, total or dissolved inorganic carbon (DIC), total
alkalinity TA), the partial pressure of CO2 in water (pCO2w) and pH.
Knowledge of any two of these along with basic physical properties is
sufficient to derive the other two and the carbonate saturation state
omega (Ω), bicarbonate concentration ([HCO3
−]) and carbonate concentration
([CO3 2−]). From pCO2w, the equivalent atmospheric measurement
andwind speed it is possible to calculate air–sea CO2 flux and
hence identify sources and sinks of CO2. Typically models use calculated
total inorganic carbon and a parameterisation of total alkalinity to drive
the carbonate equations and derive pH and pCO2. For open ocean
situations the derivation of alkalinity from modelled salinity is robust
(Millero et al., 1998; Lee et al., 2006). Unfortunately this relationship is
at best highly approximate in shelf seas, dealing with alkalinity in such
heterogeneous environments is far more problematic than in oceanic
systems as the linear relationships with salinity break down (Bellerby
et al., 2005; Thomas et al., 2009). »
Autre article
« Predicting the impact of ocean acidification on benthic biodiversity: What can animal
physiology tell us?
Stephen Widdicombe; John I. Spicer »
Journal of Experimental Marine Biology and Ecology 366 (2008) 187–197
« 1. Ocean acidification
Since the start of the industrial revolution (circa 1750) the
atmospheric concentration of carbon dioxide (CO2) has risen from a
pre-industrial level of around 280 ppm to a concentration of
approximately 380 ppm seen today (Feely et al., 2004). This rise is
even more dramatic considering that almost 50% of all the anthropogenic
CO2 emitted over the last 250 years has been taken up by the
world’s oceans (Sabine et al., 2004). As atmospheric CO2 diffuses
passively into ocean surface waters it forms carbonic acid (H2CO3).
This weak acid rapidly dissociates to produce hydrogen (H+) and
bicarbonate (HCO3 – ) ions. The production of the H+ ions would cause
seawater pH to fall (i.e. acidity increases) were it not for the saturation
of surface waters with carbonate ions (CO3
2-) which react with the
excess H+ ions to form more HCO3 – . This reaction (CO2+H2O ↔H2CO3 ↔
HCO3 – +H+ ↔ CO3
2-+2H+) is referred to as the carbonate buffering
system and is the process by which surface ocean pH has remained
between 8.0 and 8.3 pH units for the last 25 million years, despite
periods of high atmospheric CO2 concentrations. As current concentrations
of atmospheric CO2 are not particularly unusual in Earth’s
history, it was initially thought that the carbonate buffering system
would continue to maintain seawater pH at “normal” levels despite
rising emissions. However, in 2003 this assumption was challenged.
Caldeira and Wickett (2003) used model predictions to show that,
compared to pre-industrial times ocean surfacewater pH had fallen by
0.1 pH unit, indicating a 30% increase in the concentration of H+ ions.
In addition when using estimates of future levels of CO2 emissions,
their model showed the pH of surface waters could fall by up to 0.4
units before 2100 and a reduction of 0.7 units was also possible by
2250. This phenomenon is now widely recognised and referred to as
“ocean acidification”. It is now also understood that ocean acidification
does not result from the total amount of CO2 entering the oceans
but instead is a consequence of the unprecedentedly high rate of
increase. The current anthropogenically induced increase in atmospheric
CO2, caused primarily by the burning of fossil fuels and the
manufacture of cement, is nearly 100 times greater than previous
naturally induced increases (Blackford and Gilbert, 2007). As the
carbonate buffering system relies on the availability of CO3
2- ions, the
supply of which is primarily from geological erosion and consequently
a relatively slow process, the Earth’s oceans are rapidly becoming
more acidic and experiencing increasing hypercapnia (elevated levels
of dissolved CO2). In addition, large areas, particularly cold polar
regions where CO2 dissolution is greatest, will soon become undersaturated
with respect to aragonite, a highly soluble form of calcium
carbonate (Orr et al., 2005). It has been suggested that these predicted
changes in seawater carbon chemistry will have an enormous impact
on the health and function of many marine organisms (Raven et al.,
2005) and in particular there is great concern that ocean acidification
will reduce marine biodiversity. »
==> Et il y en a plein d’autre, sur ce sujet, malheureusement, science direct est payant pour voir les articles en intégralité. Il y a des sites gratuits comme google.scholar ou scirus qui sont pas mal, mais il y a moins de choix.
Je ne sais pas qui a tord ou a raison, je serais bien incapable de le dire, mais en tous cas je ne dirais pas que c’est faux car Ice-T l’a dit!
6 mars 2010 à 14:23
Ice-T
Dernière remarque et je m’arrête :
Si le CO2 piégé par les coccolithophoridés ou les homards l’est définitivement, en revanche, le CO2 piégé par les végétaux en tant qu’hydrates de carbone est destiné à être recyclé via l’atmosphère,
————————————————————————–
La matière organique végétale ou les parties molles des animaux se fossilisent tout autant que les parties dures en carbonates; il y a dans la croûte 13x10e6 Gt de Carbone sous forme de kérogène, contre 50x10e6 Gt de C sous forme de carbonates
Le delta C13 de ces deux formes de reservoirs de carbone est de 0 pour mille pour les carbonates et de moins 25 pour mille pour le kérogène et ces valeurs n’ont pratiquement pas changées depuis qu’on sédimente, sauf à quelques exceptions près, qui correspondent aux dépôts encadrant des glaciations; ceci montre que le taux de fossilisation Kerogène/carbonate est resté très stable depuis le développement de la vie sur Terre
Et puis dans ce bas monde, rien n’est définitif, les carbonates remis à l’affleurement après un cycle tectonique se dissolvent et le kérogène s’oxyde, et on recommence tout
6 mars 2010 à 15:17
@chacalou,
« Mais vous serez d’accord pour dire qu’il y a un pas entre dire qu’il y a débat sur le réchauffement climatique et l’acidification des océans et dire que ce sont deux phénomènes qui n’existent pas »
Je pense qu’il y a eu réchauffement (au moins en Europe) mais j’ai des problèmes sur sur son ampleur. Je pense qu’il n’est pas dû au CO2 d’origine anthropique (pas d’éléments de preuve suffisants). Je ne sais s’il va reprendre, stagner ou si cela va refroidir.
Sur l’acidification des océans, je comprends les arguments qui soutiennent cette hypothèse. Sauf qu’il y a un moment, j’ai recherché des données brutes de mesures (pas vraiment beaucoup) et je me suis aussi posé la question de comment mesurer/calculer un pH -donnée intensive- des océans : on retrouve les mêmes problèmes méthodologiques/statistiques qu’avec la température de l’atmosphère avec le problème que pour le moment, on a encore moins de données et que les prédictions faites en la matière … reposent sur des modèles. Les connaissances en matière d’océans sont largement lacunaires et 0,1 unité de pH c’est de l’ordre de l’incertitude sur les mesures. Donc si on veut que l’état de la question s’améliore (répartition et variabilité du ph des océans, eaux de surface et eaux profondes, différentes causes de la variabilité et variabilité naturelle), on commence par faire des mesures sur une base spatiale valable et sur une durée suffisante (10 ans ? ) avant de commencer les prédictions.
Donc je ne dis pas qu’ils n’existent pas, je dis prudence et circonspection…
Autre remarque :
« basés sur des théories de personnes qui n’ont pas de connaissances scientifiques (Ice-T. le franchit allégrement et Jean-Gabriel Mahéo suit derrière) »
N’ayez pas de pré-supposés sur les commentateurs qui interviennent ici et leurs connaissances scientifiques : nombre d’entre eux ont un bagage certain et de l’expérience, mais on ne demande pas les diplômes (j’ai aussi connu des crétins avec des thèses). Parce que si qlq’un dit une erreur, il y aura bien qlq’un d’autre pour rectifier ou pour apporter des éléments pour compléter leur raisonnement ou le faire évoluer. Donc si vous pensez qu’ils disent des horreurs, reprenez les sur les points précis qui vous posent problème mais évitez les références où l’on parle de prédictions plus que de cas concrets étudiés.
Donc, sur l’océan et son pH, j’ai besoin de bosser certains points plus avant (ex : le pH qui n’a pas changé depuis 25 Ma) et donc pour le moment, je reste sceptique et prudent sur les effets d’annonce.
Quant à la question de la nature du débat, s’il vous plaît renseignez vous au-delà des seuls journaux généralistes et de la propagande, il n’y a pas qu’un débat, il y a beaucoup de points en débat car les sceptiques n’ont pas tous la même approche ni les mêmes points qui les titillent …
Désolé de ne pas avoir une réponse simple à votre affirmation !
6 mars 2010 à 15:28
@JG2433,
Très révélateur votre article et qui soulève plein de questions sur le rôle des services de l’Etat, la réglementation (les études d’impact sont obligatoires par exemple), les processus de décision des élus (et leurs priorités budgétaires), tant il est bien connu que les entretiens d’infrastructures de protection passive ne sont pas urgentes tant qu’une cata n’est pas arrivée ou que la perception du risque est atténuée (cf les digues en Camargue, mais je me pose la question sur les digues de la Loire…).
6 mars 2010 à 15:39
@ Chacalou :
vous nous auriez offert ce message en premier, au lieu de la lamentation précédente, je n’aurais rien dit et aurais profité en silence des informations que vous apportez. De plus, votre attaque à peine voilée sur l’ignorance supposée de certains intervenants ne pouvait qu’attirer sur vous quelques coups. En gros, vous l’avez cherché.
L’aspect remarquable de l’intervention de Ice-T se trouve, selon moi, dans le fait qu’elle souligne l’importance prépondérante de la dynamique biosphérique planétaire dans le cycle du carbone (que l’on peut constater, comme par reflet, dans la constance du taux d’O2 atmosphérique, qui est exclusivement un produit de l’activité biosphérique, en particulier végétale), dynamique qui est systématiquement négligée, voire ignorée, par la climatologie, dans les questions tant atmosphériques qu’océaniques. Vos deux extraits, par exemple, ne l’intègre pas du tout, et je sais que la littérature climatique et/ou réchauffiste en général l’ignore ou la mésestime.
C’est à croire qu’il n’y a aucun rapport entre la vitalité des écosystèmes et la circulation du CO2, et qu’à contrario le CO2, ou du moins l’augmentation de son flux, est nécessairement un poison dangereux pour la biodiversité. Je suis convaincu que c’est le contraire qui est vrai, et je m’efforce de le montrer, dans la mesure de mes maigres moyens.
Je tente ainsi, sur mon site, de présenter aussi souvent que possible des aspects de la dynamique biosphérique dans la circulation du carbone, par exemple en présentant par exemple des traductions telles que « Le CO2, c’est la vie » (http://www.larecherchedubonheur.com/article-le-co2-c-est-la-vie–43498524.html), ou les travaux de différents chercheurs, dont le célèbre Vernadsky (http://www.larecherchedubonheur.com/article-31186843.html).
Pour ce qui concerne l’acidification potentielle des océans pour cause de hausse du taux de CO2 atmosphérique, le lien transmis par Ice-T est édifiant, et une connaissance moyenne de l’activité de la biomasse végétale océanique suffit presque pour convaincre que l’augmentation du taux de CO2 dissous se traduira immédiatement par une hausse de l’activité végétale et par une compensation quasi-immédiate des effets acidifiants de cette dissolution. C’est un fait expérimental incontournable, que souligne fort bien Ice-T.
Par conséquent, même si je sais gré à Claude Allègre de son travail de sapeur de la muraille réchauffiste, je regrette qu’il considère que cette acidification soit un problème réel, alors qu’il me semble que c’est une des nouvelles chimères des réchauffistes et des malthusiens.
Salutations,
Jean-Gabriel Mahéo
PS:
Monsieur Rittaud, pardonnez-moi les liens vers mon site, si vous le voulez bien.
6 mars 2010 à 15:54
Juste pour préciser ma phrase:
« Mais vous serez d’accord pour dire qu’il y a un pas entre dire qu’il y a débat sur le réchauffement climatique et l’acidification des océans et dire que ce sont deux phénomènes qui n’existent pas, basés sur des théories de fpersonnes qui n’ont pas de connaissances scientifiques (Ice-T. le franchit allégrement et Jean-Gabriel Mahéo suit derrière) »
Je ne dit pas que Ice-T et Jean Gabriel n’ont pas de connaissances scientifique, mais qu’ils pensent que ceux qui élaborent les théories en sont dépourvus. Sans trop m’avancer, je suis quasi certains que ceux qui ont étudié l’acidification des océans connaissaient les réactions énoncées par Ice-T.
Mais je ne remet pas en cause la culture scientifique des gens qui participent à ce forum, même si ma tournure de phrase n’était pas des plus heureuses.
Je n’ai pas affirmé que les océans s’acidifiaient, j’ai juste trouvé des articles scientifiques qui allaient dans ce sens. Comme je n’ai pas les compétences pour lever ces incertitudes il faut bien attendre que la recherche avance.
6 mars 2010 à 16:57
C’est comme ça qu’on propage des idées fausses.
Une auto ne rejette pas du CO2 mais du CO. Le fait que ce rejet automobile cherche une molécule d’oxygène pour dev1enir un gaz neutre, le CO2 fait qu’il raréfie l’oxygène en présence d’humains, Voilà la nocivité démystifiée.
Même le gouvernement du Québec, n’a pas dans sa liste des polluants le CO2 .
http://www.iqa.mddep.gouv.qc.ca/contenu/polluants.htm#carbone
6 mars 2010 à 18:11
Loupé , les seigneurs locaux au Moyen Age ne portent aucun intérêt à ce marais sauvage et aux quelques habitants qui le peuple, c’est la raison pour laquelle ils le cèdent aux moines Bénédictins des abbayes voisines .
6 mars 2010 à 18:11
Pardonnez-moi, Fernand, mais je pense que vous vous trompez. L’essence, comme le gazole, est composée d’hydrocarbures, et leur combustion dans des conditions optimales s’écrit ainsi :
CxHy + (x+0,25 y)O2 = x CO2 + ½y H2O
Dans la réalité, la combustion des moteurs à explosion n’est pas optimale, mais presque (sauf pour les épaves). Le résultat de la combustion en situation réelle est donc proche de cette équation, mais il faut ajouter les produits de combustion incomplètes tels que le monoxyde de carbone, les suies (carbone pur), des morceaux incomplets d’hydrocarbure, et autres déchets issus des adjuvants ou d’une réaction avec l’azote.
Il n’en demeure pas moins que, pour l’essentiel, un moteur à explosion produit essentiellement du CO2 et de l’H2O, les autres molécules étant présentes en quantités peu significatives, d’après ce que je sais.
Salutations,
Jean-Gabriel Mahéo
6 mars 2010 à 19:12
@ cachalou
On a le droit de dire que Ice-t a faux, le monsieur qui est derrière Ice-T est modeste et ne le prendra pas mal. J’ai été fortement surpris dêtre la vedette du jour sur ce blog et ne m’en réjouis pas plus que ça, surtout que je ne suis pas sur de toutes mes affirmations à 100% étant trop éloigné depuis trop longtemps de la science ! J’ai simplement pris un coup de chaud en lisant des articles sur le risque de baisse de pH des océans et j’ai donné mon point de vue dans ce Blog à partir de mes réminiscences et de lectures récentes. J’ai la forte l’intuition qu’on part sur les même folies qu’en matière de réchauffement et j’ai nenvie d’en parler avec des gens cultivés. Notamment on fait confiance aux modèles, on oublie totalement les variations naturelles antérieures et on repart bille en tête sur une prédiction de catastrophe en oubliant certains processus essentiels.
Enfin, depuis que les institutions officielles nous ont montré leur incompétence quand ce n’est pas leur malhonnêteté, ce n’est plus le cursus ou la carrière de chercheur qui donne la légitimité à s’exprimer surtout dans un forum d’idées ouvert à tous.
Relisez le chapître bonnet d’âne de l’excellent site http://www.pensee-unique.fr ! Il m’a ôté tout complexe.
Bonsoir à tous et ne vous battez pas à cause de ma contribution.
6 mars 2010 à 20:00
Noté ! 🙂 Ce sont donc les religieux !
6 mars 2010 à 20:17
@Ice_T
Imaginer que la production primaire va augmenter proportionnellement à l’accumulation de CO2 et prévenir l’acidification des oceans est certes séduisant, mais un peu simpliste. Si l’écologie était faite de corrélations bivariées, ça se saurait. De nombreux producteurs primaires ne réagissent pas comme vous le pensez, ce que vous pourrez vérifier ici:
Cliquer pour accéder à doney_ann_rev_proof.pdf
Cette ref en contient de nombreuses autres sur ce sujet précis…
L’acidification pose donc un problème sur la calcification des organismes calcaires, ce que vous pourrez vérifier ici:
http://geology.geoscienceworld.org/cgi/reprint/37/12/1131?ijkey=O79jdQYUdBqN2&keytype=ref&siteid=gsgeology
Cliquer pour accéder à HoeghGuldberg%20et%20al.%202007%20complete.pdf
http://www.pnas.org/content/105/45/17442.full.pdf+html
Cliquer pour accéder à
http://go2.wordpress.com/?id=725X1342&site=agwobserver.wordpress.com&url=http%3A%2F%2Fwww.pnas.org%2Fcontent%2F105%2F48%2F18860.full.pdf%2Bhtml
Cliquer pour accéder à
Il n’y a là que des références récentes tirées des meilleures revues (merci Endnote)…
La comparaison historique que vous prenez n’est pas fausse, mais vous omettez de préciser que les communautés étaient adaptées à leur conditions de vie. Et qu’à chaque changement des paramètres ecologiques, il y a des organismes qui s’adaptent… et d’autres pas !
Encore une fois, il faut considérer le problème à l’échelle de l’évolution et de la structure des communautés… Vu le temps requis pour que les organismes s’adaptent, ils risquent bien d’être dépassés par la rapidité de l’acidification des océans.
Ce qui peut être un problème pour nous autres humains, même si pour sûr ça « n’anéantira » pas toute forme de vie, loin de là…
C’est sans doute pour cela que l’Ifremer, le Woods Hole Oceanographic Institute, the Monterey Bay Aquarium Research Institute, j’en passe et des meilleurs, se penchent sur la questions… Même ce brave Claude Allègre (dont je ne suis pas fan du tout) est d’accord là dessus… c’est dire !!!
Later_juju
Oceanobiologiste (en activité)
6 mars 2010 à 20:36
Ah ah.. je vous reconnais bien là Jean-Gabriel…
Je vous file un discours argumenté avec 10 réferences…. et vous gobez goulument le premier propos qui vous arrange plus, bien que celui ci soit complètement dépourvu de référence…
Vous êtes décidemment un grand comique !
6 mars 2010 à 20:42
@ Later_juju : merci de vous en tenir au fond, sans injurier vos contradicteurs.
6 mars 2010 à 20:53
On aimerait aussi savoir en combien de temps (50 ou 50000 ans) a eu lieu cette variation de CO2…(cf ma réponse à votre 1er commentaire sur l’échelle temps des processus d’adaptation)
6 mars 2010 à 21:01
C’est noté Benoit…
6 mars 2010 à 21:04
@ Later_juju :
je viens de prendre connaissance de votre contribution, je ne comprend donc pas pourquoi vous m’attaquez. Nous connaissons-nous ?
Salutations,
Jean-Gabriel Mahéo
6 mars 2010 à 22:07
@ Later_juju, océanobiologiste en activité :
C’est très intéressant, tout ça.
Je viens de lire la première étude que vous avez présenté. Un bémol, avant tout : elle est fondée a priori sur la nocivité nécessaire d’une hausse de CO2 d’origine anthropogène – comme l’indique son titre « Ocean Acidification: The Other CO2 Problem » -, et le résumé se lit comme un réquisitoire de procureur. Voyez-vous-même :
« Rising atmospheric carbon dioxide (CO2), primarily from human fossil fuel combustion, reduces ocean pH and causes wholesale shifts in seawater carbonate chemistry. The process of ocean acidification is well documented in field data, and the rate will accelerate over this century unless future CO2 emissions are curbed dramatically. Acidification alters seawater chemical speciation and biogeochemical cycles of many elements and compounds. One well-known effect is the lowering of calcium carbonate saturation states, which impacts shell-forming marine organisms from plankton to benthic molluscs, echinoderms, and corals. Many calcifying species exhibit reduced calcification and growth rates in laboratory experiments under high-CO2 conditions. Ocean acidification also causes an increase in carbon fixation rates in some photosynthetic organisms (both calcifying and noncalcifying). The potential for marine organisms to adapt to increasing CO2 and broader implications for ocean ecosystems are not well known; both are high priorities for future research. Although ocean pH has varied in the geological past, paleo-events may be only imperfect analogs to current conditions. »
Le ton est donné.
Le reste du document, très documenté et intéressant, fait quasi-complètement l’impasse sur le rôle et la réactivité du phytoplancton dans l’absorption par photosynthèse du CO2 dissous et son intégration dans la chaîne alimentaire océanique et planétaire ; elle se concentre sur la fixation du carbonate par les mollusques, coraux et autres constructeurs de coquilles et structures, et considère le danger – constaté en laboratoire sous conditions spécifiques – d’une acidification de l’eau salée sur les structures calcaires biogènes.
Cependant, hors les laboratoires, il ne semblent pas qu’on ait établi de lien entre affaiblissement des structures calcaires biogènes océaniques et une acidification des eaux due à la hausse anthropogène du taux de CO2 dissous, comme le signalent les auteurs en page 14 et 15 du pdf, ou 182 et 183 du dossier complet, par exemple. Je cite :
« As previously mentioned, one such analysis conducted on a suite of coral cores from widely spaced locations on the Great Barrier Reef showed that calcification rates declined by 21% between 1988 and 2003, although the cause of the decrease could not be specifically ascribed to ocean acidification (Cooper et al. 2008). Boron isotopes from coral skeletons have also been used to detect changes in seawater pH on a coral reef, but the recorded pH changes did not correlate well with the calcification signal (Pelejero et al. 2005) »
Pour ma part, malgré tout l’intérêt de l’étude, je n’y vois rien de conclusif en ce qui concerne la réalité de l’acidification de l’océan pour cause de hausse du taux de CO2 atmosphérique. On y parle très bien des problèmes que cela POURRAIT poser, par contre.
Où est l’étude sur le rôle du phytoplancton océanique dans la captation du CO2 et sur l’injection du carbone capté dans la chaîne alimentaire océanique et planétaire (jusque dans nos assiettes), sur sa vitesse de reproduction (je pense aux cyanobactéries ou aux diatomées, par exemple), sur sa surface de captations (jusqu’à 100 mètres de profondeur, sur les deux tiers du globe).
Vous avez une idée, Later_juju ?
Salutations,
Jean-Gabriel Mahéo
6 mars 2010 à 22:11
Et puis merci de bien vouloir mettre vos réponses à la file sans utiliser la fonction répondre, sinon c’est très dur de suivre les discussions.
Nb : pour les références, c’est bien aussi de résumer ce qu’il y a dedans …
6 mars 2010 à 22:14
Pardonnez les quelques fautes, j’ai mal relu, désolé.
Jean-gabriel Mahéo
6 mars 2010 à 22:16
Araucan, c’est bon, je cède : j’ai supprimé cette option réponse qui vous turlupine tant.
6 mars 2010 à 22:50
@JGM 22h07
Voir aussi ce lien
http://www.co2science.org/subject/o/oceanacidification.php
(Quelques publi sur le sujet)
et celui là
http://www.co2science.org/articles/V13/N9/EDIT.php
Une revue des connaissances.
Pour le moment, l’augmentation du CO2 dans l’atmosphère fait pousser plus vite les arbres … et les forêts stockent plus de carbone.
C’est une hypothèse raisonnable que de supposer qu’un phénomène similaire se produise dans les océans (pour autant que l’on puisse mesurer la productivité totale de cet écosystème (c’est plus compliqué que pour certaines forêts et au moins aussi compliqué sinon plus que pour d’autres -les grands massifs forestiers tropicaux-).
D’autant plus que la productivité totale est dépendante des autres éléments nécessaires à la photosynthèse : en particulier le fer et les éléments minéraux, qui peuvent varier d’une zone à l’autre …
Ah oui, il faut aussi penser en termes de flux …
7 mars 2010 à 07:14
Pour poursuivre sur le sujet :
L’accroissement annuel du bois dans les forêts d’Europe (et probablement ailleurs même si leur surface diminue pour des raisons qui n’ont rien à voir mais je suis moins calé là-dessus) est en hausse notable depuis plusieurs décennies. Ceci n’est pas une prévision mais une donnée observationnelle. Un accroissement de ce genre est une hausse de volume sur pied sur une même surface; rien à voir donc avec l’augmentation des surfaces forestières en Europe occidentale). Cette augmentation n’est pas marginale, loin de là, comme tout producteur forestier le sait et s’en réjouit. Comme le taux de CO2 atm est un des principaux facteurs limitants à la croissance de la végétation et que ce taux n’a de cesse de grimper, il est extrêmement tentant de corréler les deux tendances, même s’il peut entrer là-dedans d’autres facteurs, comme les épandages liés à l’agriculture et à l’élevage. Comme Araucan, je me pose donc la question : puisque ça semble si bien marcher sur terre, pourquoi le phénomène ne marcherait pas dans la mer ?
Sinon, je trouve étrange la tendance de certains scientifiques à toujours privilégier des rétroactions positives visant à emballer un déséquilibre, et donc à supposer le pire, plutôt que des rétroactions négatives qui corrigeraient le déséquilibre. Ce n’est pas de l’optimisme, cela semble plus en accord avec les faits : la vie existe sur cette planète depuis près de 4 milliards d’années, en évoluant sans cesse vers plus de complexité, et ajouterais-je de raffinement; il y a donc tout lieu de penser qu’il y a des mécanismes d’autorégulation sur cette planète particulièrement efficaces qui ont maintenu, voire créé, les conditions envirronementales acceptables pour la vie d’organismes supérieurs.
7 mars 2010 à 12:29
@jean l
Les surfaces de forêts augmentent en Europe occidentale …
Mais effectivment le volume de bois sur augmentent aussi (au moins en France, effet de la sous-gestion récurrente de certains types de forêts). Les accroissements courants augmentent aussi (effet de l’augmentation du volume de bois sur pied) mais je n’ai pas trouvé de chiffre pour la France pour une augmentation de cet accroissement du fait de l’augmentation du CO2 (par contre l’effet du réchauffement stricto sensu par rapport au XIX est attesté)
Sinon voir là
http://www.inra.fr/la_science_et_vous/dossiers_scientifiques/changement_climatique/evaluer_predire_les_impacts/les_tendances_estimees_pour_le_futur
Je suis toujours méfiant lorsqu’on parle d’équilibre : il y a toujours variation (les conditions abiotiques et biotiques varient tout le temps).Sinon on retombe dans le vieux mythe du climax ou d’un état optimal, qui n’existe en fait pas (c’est l’un des enseignements majeurs de la paléo climatologie). Mais sur le principe d’envisager toujours des évolutions « défavorables », je suis d’accord avec vous. C’est une dérive du système de financement de la recherche, où il est préférable de prédire des catas pour arriver à être visible et à se faire financer, au prétexte que la recherche doit être directement utile.
7 mars 2010 à 12:37
« Pourquoi tant de chercheurs s’ennuient à étudier l’acidification des océans, en faisant des dizaines et des dizaines de publications sur le sujet, alors que ICE-T sur un blog et en 20 lignes a démontrer que c’était impossible? »
Peut-être parce que c’est là qu’est le pognon. Ils n’auraient pas les mêmes budgets s’ils s’intéressaient à des choses sérieuses et utiles ;-).
« Pourquoi les candidats à l’agrégation et les universitaires actuels suivent-ils les thèses du GIEC? »
Parce que c’est ce qu’on leur apprend, et parce que c’est là qu’est leur carrière. Rares sont les étudiants qui oseraient présenter des thèses sceptiques, et rares les universitaires qui oseraient s’élever contre, ou subir, la « pression du groupe ».
Salutations,
Jean-Gabriel Mahéo
7 mars 2010 à 18:42
@ Jean , JGL , cachalou, araucan et tous ceux qui ont repris mes commentaires sur l’impact du CO2 sur la vie aquatique et la photosynthèse.
1- je répète que s’il est certain que le ph augmente avec l’activité photosynthétique, son impact sur les océans est un phénomène à découvrir. Si ce sujet passionne dans tous les sens du terme, il faudrait faire une bonne biblio et appeler les chercheurs honnêtes à venir poster sur ce blog. En ce moment je n’ai pas beaucoup de temps, mais je promets d’y bosser une peu plus.
2-La problématique de l’impact positif de l’augmentation de la teneur en CO2 pour la production primaire dans les océans est que le CO2 n’est pas le seul facteur limitant, il y a aussi tous les nutriments, à commencer par N et P, bien sûr, mais on arrive très vite à une grande complexité dans un milieu aussi riche et varié. Pour ne pas parler que du fer (les carbocentristes, comme les sceptique en ont déjà entendu parler dans le cadre d’une expérience un peu effrayante de géo-ingéniéring), en voici quelque autres exemples : la silice joue un rôle important car elle est nécessaire à certains groupes (les diatomées). A contrario, certaines autres algues microscopiques savent assimiler l’azote atmosphérique, elles ont dans l’atmosphère et donc dans les gaz dissous dans l’eau les deux principales substances de base nécessaires à leur croissance. D’une manière générale, on peut raisonnablement penser que dans les zones eutrophes (riches en nutriments) comme les zones côtières ou les zones influencées par les up-wellings (remontées d’eaux profondes, cf.la nina/ el nino très connu des climatologues pour d’autres raisons), donc dans ces zones où le phytoplancton ne manque de rien, l’augmentation de CO2 peut avoir un effet bénéfique à l’instar de l’effet bénéfique du CO2 sur la croissance des arbres. Maintenant, où sont les vrais pièges à CO2 ? Là c’est encore plus complexe car il faut des algues calcaires (ex. coccolithophoridés), des foraminifères comme au crétacé, des animaux supérieurs filtreurs et du calcium pour toutes ces petites « bêbêtes » qui nous stockent de façon beaucoup plus durable le CO2 sous forme de carbonates. Cela dit le processus est bien là et il a été très important au crétacé alors que les concentrations en CO2 ont rapidement grimpé suite à des importantes éruptions volcaniques.
Je vous promets de bosser le sujet, et bien sur de lire les liens articles envoyés.
Un dernier point quand on sait comme c’est plus difficile d’étalonner un pH mètre qu’un thermomètre quelqu’un a-t-il quelques infos sur la fiabilité des mesures globales des pH océaniques ? Pour être clair, je crains le pire, mais je n’ai pas encore eu le temps de me pencher sur ce thème.
S’il y a autant de réaction qu’à mon premier commentaire sur ce thème, on pourra faire une rubrique spéciale ?
7 mars 2010 à 20:20
@Ice-T
C’est une bonne idée, je crée une page permanente (en haut à droite), juste pour tous les liens qui pourront être collectés sur les océans …
C’est fait et en plus il y a déjà de la lecture possible …
7 mars 2010 à 21:07
Jean Martin m’a vivement invité à vous raconter ce qui vient de m’arriver:
J’ai participé au concours de recrutement de professeurs de lycée agricole et la question de l’épreuve écrite d’écologie, à ma grande surprise fut la suivante:
« Les perturbations des cycles biochimiques au niveau du compartiment atmosphérique provoquées par les activités humaines et leurs conséquences sur la biosphère ».
J’ai refusé de répondre à la question et signé un procès-verbal au motif que cette question reposait sur une théorie liée au réchauffement climatique sur le point d’être totalement discréditée. Je refusais ainsi de soumettre ma copie à l’appréciation d’un correcteur probablement influencé par ses considérations politiques et d’en subir les conséquences.
A ma grande surprise j’ai reçu un courrier du ministère m’indiquant d’une façon laconique que » En raison de la perte par les services postaux d’un colis contenant les copies de l’épreuve d’écologie, le président du jury a décidé d’annuler cette épreuve » .Elle doit être reportée à Toulouse le 24 mars. J’ai alors renvoyé un courrier A/R leur disant que je doutais fort de cette coïncidence et demandant de me fournir la preuve de dépôt ( photocopie du bordereau postal par exemple), faute de quoi une plainte sera déposée….Le hasard est une chose, prendre les gens pour des imbéciles en est une autre.
7 mars 2010 à 23:59
Ce n’est pas parce qu’une coïncidence est bizarre qu’elle n’en est pas une. Cela coûte cher de refaire une épreuve … juste pour un gars qui aurait eu une note éliminatoire de toute façon ? Il aurait été plus malin d’argumenter sur le sujet et d’en démontrer l’à priori !
Et en cas de mauvaise note, protester ensuite voire porter plainte … Là ce serait amusant (si tel est votre but)
Mais dans ce cas précis, vous allez porter plainte sur quoi ? Contre la Poste ? Si cela se trouve, personne n’avait encore lu votre copie !
Au contraire, maintenant vous allez être sûr que le sujet ne sera pas le CO2 anthropique mais cette bonne vieille photosynthèse ou l’amélioration génétique des bovins … Quoique vous pourriez avoir un sujet sur les OGM aussi …
Un conseil : si vous voulez entrer dans l’administration, dites ce qui est conforme, c’est à cela que servent les concours, attendez un an (titularisation) et ensuite vous pourrez avoir une marge de manœuvre, surtout si vous êtes en lycée agricole ! (Mais si vous voulez entrer chez Total, ne leur dites pas non plus que le pétrole n’a pas d’avenir !)
8 mars 2010 à 06:46
J’entends bien votre raisonnement pour y avoir pensé lors de l’épreuve, mais d’un autre côté je me dis qu’il s’agit là du gravier dans la charentaise du Président du jury, lequel plutôt que d’entrer dans un débat a préféré en accord avec lui-même en faire évaporer la cause.
Or faire l’épreuve et protester ensuite n’aurait eu aucune suite, n’oublions pas qu’il y a eu un P.V et ça ils n’aiment pas.
Bien sûr personne n’avait encore lu ma copie , mais le PV oui, c’est même la première information qui remonte à l’issue d’un concours.
Enfin je dois préciser qu’enseignant depuis trois ans dans plusieurs établissements, je peux vous assurer qu’il n’est pas possible d’évoquer ces problèmes de réchauffement climatique lorsque l’on est « dans la place ». Commencez à le faire et vous verrez aussitôt en parlant biologie avec des collègues que l’on vous répondra dans une autre sphère de réflexion, en vous accusant de faire le jeu des multinationales, Mc Do, Coca-Cola , Bush et la guerre en Irak….Résultat vous serez ostracisé par des gens qui n’ont jamais ouvert un livre de biologie, catalogué et on ne vous dira même plus bonjour à la machine à café.
8 mars 2010 à 11:09
Ce qui n’est pas clair, dans votre premier mail est si vous avez fait porter vos remarques au PV ou si elles figurent juste sur votre copie. Mais je persiste à penser qu’il s’agit juste d’une coïncidence même si je suis tout à fait d’accord sur le niveau d’adhésion au RCA des profs en général, sur la nature du sujet et sur le fait que l’on est rapidement catalogué (cf Kempf). Je connais ce genre de phénomène de groupe, où celui qui ne pense pas comme les autres est un ennemi, vendu de surcroît. Je parie que tous vos collègues, pour la plupart, ils ont une voiture (multinationale), une télé, un ordinateur (multinationale) et vont au cinéma (multinationales). Ils ont quelques rituels pour conjurer la société dans laquelle ils vivent (manger bio, camper, conscientiser les élèves, être syndiqué dans des syndicats avec un discours altermondialiste…)
Mais pour celui qui est dans le système, quel mal y-a-t-il à faire un sujet qui a priori ne fait pas polémique ?
Sauf que cela commence à faire polémique …
8 mars 2010 à 11:42
Mes remarques sont portées à la fois sur ma copie ainsi que sur le PV. Je viens de les appeler pour connaitre le centre dans lequel a eu lieu la disparition, ils refusent de me le dire au motif que c’est pour « éviter que des candidats viennent s’en prendre au responsable de centre ». résultat il y avait 24 centres en métropole+DOM/TOM, je voulais simplement savoir si ces copie étaient issues du centre où j’étais, ce qui permettait de lever pas mal de doutes. Ils n’admettent pas que ma bonne foi est ainsi évidente.
Par ailleurs je n’ai jamais eu de nouvelles du P.V, or je constate que le meilleur moyen de le faire disparaitre est de faire évaporer les copies.
Et enfin, comment pourrait-on s’en prendre au responsable du centre puisqu’il est couvert (Ose t’on l’espérer) par le bordereau de dépôt des copies auprès de la poste. Peut-être a t’il envoyé ces copies en courrier simple…. Mais vous l’admettrez cela commence à faire beaucoup de coïncidences n’est-ce pas?
8 mars 2010 à 11:43
@duval vincent,
Je vous félicite pour votre présence d’esprit. Il n’est d’ailleurs pas nécessaire que le président de jury n’ait pas été d’accord avec vous. Pour l’avoir été je puis vous dire que nous avons souvent un point de vue critique sur les épreuves mais que nous sommes soumis à un devoir de réserve.
8 mars 2010 à 12:27
@Vincent duval, bravo
ci dessous le lien vers les « journées de la recherche ruminants »
http://www.journees3r.fr/spip.php?article1575
Notez au passage, qu’il est recommandé d’apporter des contributions aux sujets désignés. (ici, bilan carbone et effet de serre).
L’INRA a tellement travaillé et reçu des financements sur ce thème que la montée du scepticisme climatique est une menace pour leur job.
8 mars 2010 à 20:32
@Vincent Duval,
Et ils vont refaire l’épreuve sur les 24 centres d’examen ?
8 mars 2010 à 20:42
Oui tout le monde doit le repasser, c’est la loi dans ce cas, mais les 24 centres vont être regroupés à Lyon-Clermont-Toulouse-Poitiers-Rennes-Paris-Nancy-Ajaccio-Guyane et Réunion.
9 mars 2010 à 18:53
Une question stupide !
Pensez vous qu’il faudrait réclamer au gouvernement le remboursement des malus payés sur chaque véhicule neuf dépassant un niveau de CO2 donné ?
28 octobre 2018 à 15:55
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