L’émergence, la virulence et la bipolarisation d’un débat public se traduit souvent par la création d’étiquettes ou de surnoms entre les partisans de telle ou telle option. Madame Jouanno a inventé ou repris le terme d’écolo-sceptique, catégorie manifestement plus vaste que celle de climato-sceptique, peut-être synonyme du climato-cynique de M. Borloo . Mais voilà que Le Monde Magazine de ce week end met à la une, une enquête chez les écolo-sceptiques. Je pensais trouver donc des indications sur cette puissante communauté qui a su faire tomber la fameuse taxe carbone …
Qui sont les écolo-sceptiques au sens de cet article ? Messieurs Gérondeau, Courtillot, Galam, Lecourt et Lecointre : quatre climato-sceptiques (dont un polytechnicien, un géologue, classé suppôt d’Allègre, un physicien, un philosophe des sciences) et un biologiste de l’évolution. Il faut y ajouter aussi Bruckner, essayiste, Luc Ferry, ex-ministre et philosophe et Olivier Postel-Vinay du magazine Books, sceptique en 1986. Population disparate d’individualités, qui ne saurait avoir l’influence prêtée.
Pour résumer l’article, les écolo-sceptiques seraient des orphelins du rationalisme scientifique, voire des dinosaures du positivisme ou des scientistes à la Auguste Comte, influencés, au choix, par les libertarians US (c’est vraiment un TRES gros mot pour Le Monde), Claude Allègre, les ingénieurs de la technostructure, les contrarians US voire des maurassiens. L’AFIS, qui est toujours restée très prudente sur la question du RCA, serait également une manifestation de ce rationalisme scientifique, alors que le paradigme nouveau magnifié par la climatologie, celui du scientifique lanceur d’alerte de la crise environnementale est devenu le moteur de la science et a colonisé les grandes revues scientifiques (et le débat politique).
De la science porteuse de progrès et de jours meilleurs, on passe à la science révélatrice des effets pervers des sociétés humaines (et de la notre en particulier) sur la Terre. Dans ces deux cas, pour autant que les personnalités mises en exergue soient bien des héritiers conscients ou inconscients du positivisme dont on les affuble (je ne suis pas sur que cela ne fasse pas insulte à leur intelligence), la science, en tant qu’activité humaine, s’avère porteuse d’un rôle sociétal voire idéologique., qui justifie son emprise dans la vie publique. Dans les deux cas, elle est conduite à se substituer pour tout ou partie à la décision politique, puisqu’elle apporte la vérité sur le réel. Ce sont toutefois deux vues réductrices et utilitaristes des sciences et qui conduisent à anesthésier tout débat, justifié par leur utilitarisme proclamé.
Je préfère le chemin tortueux et difficile de ceux qui s’interrogent au risque de s’égarer, qui ne suivent pas les boulevards et prennent de la distance avec les remous de la vie contemporaine sans les ignorer : ils apportent plus que ceux qui masquent leurs débats intérieurs au motif d’une utilité qui de toute façon les dépasse. Et je me méfie des étiquettes que l’on colle car elles masquent plus qu’elles ne révèlent la complexité du monde et des individus.
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Au passage un exemple de pseudo-science.
29 mars 2010 à 00:39
Tout à fait d’accord. Et ces étiqueteurs sont des poules sans tête qui courent dans le sens des vents dominants, sans se poser la moindre question…
29 mars 2010 à 07:49
@Araucan
très intéressant mais pourriez vous me dire où je pourrais trouver ue manifestation du « climato-scepticisme de G Lecointre que je connais bien et dont je n’ai rien vu à ce sujet.
Merci
29 mars 2010 à 08:14
Pour ceux qui veulent prendre leur pied à la télé :
Je conseille de regarder le débat diffusé sur la chaîne PublicSénat.
Avec Cabrol et Galam côté sceptique et Delbecq et Joussaume pour les chauffards…
La confiance est nettement en train de changer de camp. Galam n’a fait qu’une bouchée de ses contradicteurs…
Voir l’heure des rediffusions sur le site de PublicSénat.
http://www.publicsenat.fr/emissions/le-debat/climat-ca-chauffe-pour-les-experts-/benoit-duquesne,sergio-ghizzardi,serge-galam,sylvie-joussaume,laurent-cabro/64886
29 mars 2010 à 08:49
Oui je suis tout à fait d’accord avec ce que tu écris.
La science n’a pas à écrire la Vérité politique. Ce n’est pas son objectif et cela représente bien une forme de totalitarisme potentiel.
Sans compter qu’en tant que scientifique je connais que trop le tortueux chemin de la « vérité scientifique » qui nous impose at minima une certaine humilité.
D’un autre coté l’humain n’aime pas l’incertitude, source de stress « métaphysique », mais il importe vraiment d’expliquer que ce n’est pas le rôle de la science que de « donner un sens à la vie ». Z’ont qu’à aller chez Rael si ils sont pas content, les gens 🙂
29 mars 2010 à 09:29
A la réflexion, j’ai presque envie de considérer le terme d’écolo-sceptique de Chantal Jouanno comme ce qu’il est, et non comme une extension de climato-sceptique ou encore comme un nouveau groupe plus vaste dans lequel elle mettrait, sans l’avoir explicitement dit, les climato-sceptique.
Après tout, si nous faisons nous même ce mélange des genres, ce n’est en fait que parce qu’on y trouve le terme sceptique dedans, lequel était traditionnellement utilisé depuis moults semaines que pour les climato-sceptiques.
Bref, cette étiquette pour moi désigne finalement quelque chose qui n’a pas encore été clairement défini, ni par les climato-sceptiques ni par Chantal Jouanno, et dans lequel je ne suis pas.
29 mars 2010 à 09:50
@MichelN35
J’ai été surpris aussi de la trouver là, car à ma connaissance, il n’est pas sceptique du climat. Mais en fait, c’est par sa présence dans cette liste d’écolo-sceptiques, qu’elle n’est pas une liste de climato-sceptiques. Comme dans cet article, le nom de Lecointre est associé à Comte,…
https://lemytheclimatique.wordpress.com/2010/03/29/etiquettes/#comment-2516
D’ailleurs, dans cet article du Monde, l’espèce d’amalgame fait à l’AFIS n’est pas très sympa non plus. (et je ne suis pas à l’AFIS).
29 mars 2010 à 09:56
@ Eviv Bulgroz
Il y a d’autres solutions que Raël !
A bas Zorglub 🙂
29 mars 2010 à 09:57
Essai de marginalisation, on faisant un amalgame ; les climato sceptiques ne sont pas des écolos sceptique , faut le crier haut et fort: on est, je crois, tous contre les pollutions visibles ou pas, les économies d’énergies si ce sont des vraies (pas déguisées avec subvention qui grèvent le budget de l’état), la préservation de la biodiversité etc….; alors que si l’amalgame est réussi , on est vraiment les vilains petits canards ou les grands méchants loups, comme vous préférez
29 mars 2010 à 10:03
Très bien, Araucan.
Cependant, à mon avis, ces « enquêteurs » font encore une confusion majeure :
Ils confondent la science avec la caricature qu’ils en font
par exemple, en sélectionnant quelques beaux parleurs qui ne représentent qu’eux-memes. Ex Croyez-vous qu’Hubert Reeves représente l’astrophysique ou Cousteau la biologie marine ?
La science, celle qui est réellement pratiquée, n’a pas changé. En réalité, elle reste imperturbablement une démarche intelligente et rigoureuse du cerveau humain pour comprendre « comment ça marche ».
Par contre, ce qui a bien changé, c’est l’attitude et le niveau de compréhension des journalistes de notre pays.
Où sont donc passés nos bons journalistes d’investigation ? Les Muller, les Kohler etc..
Comment se fait-il que le journalisme soit tombé si bas ?
J’ai bien peur qu’ils soient eux, les dinosaures ou, au moins, une espèce en voie de disparition…
Qui les regrettera les Foucart, Huet, Delbecq etc ?
Il est clair que sur n’importe quel sujet, nous pouvons facilement trouver beaucoup mieux dans le vivier internet francophone
Vive l’information répartie ! C’est vers elle que nous nous dirigeons. Très bientôt, plus personne ne lira leurs feuilles de choux et leurs analyses à deux francs.
Bon vent !
29 mars 2010 à 10:06
@Fritz
Oui le danger est là si l’opinion fait un amalgame!
Il est nécessaire de rectifier et comme vous dites de le crier haut et fort!
29 mars 2010 à 10:19
@Fritz et Bernard
Hum ! Croyez vous que la presse ait encore beaucoup d’influence sur l’opinion publique ?
Je n’en suis pas certain sinon comment expliquez vous que tous les sondages chez les anglo-saxons (allemagne comprise) montrent que les sceptiques sont désormais majoritaires (chez eux), alors que la presse et les médias étaient presqu’unanimement réchauffiste ?
Comment expliquez vous l’échec du référendum Européen alors que les médias étaient unanimement en faveur du OUI ?
AMHA, le public, plus éduqué, prend les affirmations des médias avec des pincettes…
Laissez les dire…Le public est plus intelligent que le pensent les journalistes et les politiques.
29 mars 2010 à 10:38
Il est clair en lisant les commentaires sur ce site que certains climato-sceptiques qui s’y expriment fréquemment sont facilement étiquetables comme écolo-sceptiques ; ce qui n’implique en aucune façon qu’il y ait une équivalence ni une corrélation obligatoire entre les deux termes ou entre les deux « communautés » si tant est qu’elles existent ! Plusieurs autres intervenants (dont moi) se sentant davantage écolo-antisceptique ou écolo-ni sceptique ni anti-sceptique, etc. tout en se définissant avec joie comme climato-sceptiques ! Mais ça arrange les réchauffistes (et puis zut à la fin, Benoît !) de faire l’amalgame afin de dénigrer le climato-scepticisme auprès des populations « conscientisées » aux méfaits divers et variés dus, en vrac, à l’industrialisation, au néo-libéralisme, aux adorateurs du culte du progrès, aux Riches, aux Américains, à l’Occident, etc. (liste non limitative…) En se les mettant dans la poche en désignant des boucs-émissaire, considérés comme les « méchants » destructeurs de la Planète, les politiques pensent avoir tout à y gagner. Il se pourrait que l’écologie ait à y perdre et l’humanité avec : comme je disais à Borloo l’autre jour : Ce n’est pas bien, ce que vous faites, Mme la Secrétaire d’Etat !
29 mars 2010 à 11:21
Bravo.
Très joli billet qui me rappelle notamment un excellent article de Luc Ferry à propos du Grenelle de l’environnement qu’il considérait comme ni légitime démocratiquement, ni scientifiquement.
Par contre je ne partage pas le point de vue d’une science qui » […/…] en tant qu’activité humaine, s’avère porteuse d’un rôle sociétal voire idéologique., qui justifie son emprise dans la vie publique. »
Je pense que la science est diamétralement opposé à l’idéologie. On peut être effectivement pris de vertige quand on constate les progrès réalisés depuis 500 ans en matière technique et l’impact social est majeur. Mais il ne faut pas oublier qu’il n’y a pas de différence fondamentale entre votre téléphone portable dernier cri et la sagaie à propulseur de nos ancêtres : dans les deux cas ce sont des objets techniques et la démarche suivie pour les concevoir a été la même…
Un outil n’a pas de rôle social tout seul, c’est l’utilisation qu’on en fait qui est importante.
C’est pourquoi cette hystérie écologiste me navre et je me classe volontiers, contrairement à l’ami Fritz, parmi les écolo-sceptiques. Mieux : j’en mange un tous les matins à mon petit déjeuner. 😉
Il est bien sûr entendu qu’un type comme moi tient par-dessus tout à empoisonner ses semblables par des produits chimiques nocifs, à détruire l’environnement et la planète, l’essentiel étant de me faire un max de thunes au sein d’une société « ultra-libérale ».
Il n’y pas d’alternatives : quand on est pas écologiste, on est forcément dangereux…
Cordialement,
Murps
29 mars 2010 à 11:49
@argus notamment
Le Times on line va devenir payant.
Nombre d’autres patrons de presse vont surveiller la chose et il se peut que tous les journaux « officiels » deviennent payants.
Si cela ne se fait pas, la situation sera inchangée.
Si cela se produit, ce sera un boulevard pour l’expression sur la toile et aboutira à un renforcement considérable de son influence.
29 mars 2010 à 11:56
@Murps
Les deux exemples majeurs de « science idéologique » ont été :
le « lyssenkisme » par le régime communiste
l' »anti relativité juive » par le régime national-socialiste.
On en a vu les résultats.
Pour ce qui est des tunes, les meilleurs résultats sont obtenus par les tenants de l’écologisme sous une forme ou une autre :
Maurice Strong, le wwf, Gore, Hulot et bien d’autres.
« Sauvez la planète » en me remplissant de pognon.
29 mars 2010 à 13:07
Content de voir ce billet sur les « étiquettes ».
Un « climato-sceptique » n’est pas nécessairement un « écolo-sceptique ».
Il me parait honnête alors d’accepter qu’un « carbo-centriste » n’est pas nécessairement « écolo » et donc de séparer les deux. Je tiens à le crier haut et fort aussi.
Je profite aussi de ce billet pour dire que « carbo-centriste » est justement une étiquette trompeuse, et je trouve un peu facile de l’appliquer aux scientifiques, car cela laisse entendre insidieusement qu’ils ne s’occupent que de cela…pas étonnant après qu’on entende ici des personnes dire que le soleil, les aérosols ou encore les océans ne sont pas pris en compte ou ne sont pas étudiés à leur juste valeur…
Un écolo-sceptique réchauffiste.
29 mars 2010 à 13:36
…et qu’en fait les gros « bataillons » des anti-écolos sont les chasseurs-pêcheurs-traditionnistes, les ingénieurs et les industriels, les chefs d’entreprise en général et aussi les agriculteurs, et pas seulement les « gros céréaliers » de Jouanno, mais aussi tous les petits et les gens de la campagne en général ! Et même les ouvriers, car il en reste un peu. C’est l’électorat que Sarko a entendu et auquel il a fait un signe en envoyant la taxe carbone aux frontières, et certes pas les quelques malheureux carbo-sceptiques !
29 mars 2010 à 13:36
@Dalton
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Il me parait honnête alors d’accepter qu’un « carbo-centriste » n’est pas nécessairement « écolo
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Bien sûr que non , puisqu’ils sont tous à la solde du CEA via ADEME interposé
Je te signale que je suis un nucléariste convaincu
29 mars 2010 à 14:12
Pour moi ça me semblait aller de soi que climato-sceptique n’impliquait pas écolo-sceptique. (J’ai d’ailleurs (sans chercher à en savoir plus) pendant des années cru ce discours sur le climat, donc la distinction était pour moi naturelle.)
Mais, comme vous le signalez très justement, il vaut mieux que cette nuance de taille apparaisse clairement dans la sémantique, car certains profitent manifestement de cette confusion auprès du grand public.
29 mars 2010 à 14:13
Dalton est un écolo-sceptique réchauffiste, moi qui suis écolo carbo-sceptique, je devrais prendre comme pseudo Lucky Luke ! il y a Ran-tan-plan pour me donner un coup de main (?) pour le mettre en cabane ! Avec Eviv Bulgroz, on pourrait monter un club Spirou !!
29 mars 2010 à 14:32
Sur le débat sur la chaîne parlementaire LCP:
D’accord avec Abitbol, les carbocentristes ont été très mauvais, et je dirais même qu’ils semblent ne plus y croire.
Laurent Cabrol, avec sa méthode et son langage à lui finit par marquer des points. Quand à Serge Galam, il a été comme toujours d’une efficacité intellectuelle redoutable, tellement qu’on a l’impression que les autres sont tellement en dessous qu’ils ne peuvent pas communiquer avec lui.
Quant à l’animateur, on devinait qu’il en savait plus qu’il ne voulait paraître, à tel point qu’il a presque pris parti lorsque les carbos disaient de trop grosses contre-vérité.
Et je rappelle que c’est la chaîne parlementaire, et que le premier débat organisé en France à la télé l’a été par El Kabbach sur cette chaîne.. Peut être un signe que la science n’est pas si settled que cela chez nos élus.
29 mars 2010 à 14:47
Alors là, c’est très très fort :
« Pour résumer l’article, les écolo-sceptiques seraient des orphelins du rationalisme scientifique, voire des dinosaures du positivisme ou des SCIENTISTES à la Auguste Comte » ;
Si on reprend la définition du scientisme accessible à tout un chacun via votre moteur favori, on peut lire :
-Le scientisme est une idéologie selon laquelle la connaissance scientifique permettrait d’échapper à l’ignorance dans tous les domaines et donc, selon la formule d’Ernest Renan (1823-1892) d’« organiser scientifiquement l’humanité »
-Le scientisme est une Opinion philosophique de la fin du 19ème siècle, mais encore vivante aujourd’hui, selon laquelle la science, en particulier la science empirico-rationaliste, permet de connaître la totalité de ce qui existe.
Penser connaître « la totalité de ce qui existe » concernant l’évolution du climat pour « organiser l’humanité » en fonction de cette idée.. N’est ce pas la meilleure définition de ce qu’est un écologiste RCA ?
C’est un peu le monde à l’envers ou le journal « le Monde » à l’envers.
29 mars 2010 à 15:51
@piloteman
bien vu, ça va même au delà, car non content de tout savoir sur tout ce qui existe, on sait ce qui va se passer sur tout ce qui existe et même ce qui n’existe pas encore (?)
Et ce n’est pas du scientisme c’est du pseudo-scientisme …
29 mars 2010 à 15:58
Comme vous ne le savez probablement pas j’ai consacré deux ans de ma vie à corriger le dictionnaire français qui était proposé pour OOo et les programmes Firefox et Thunderbird de Mozilla. J’ai donc un tas de listes de mots et d’extraits de dictionnaires.
Ce qui me frappe c’est que dans le nouveau dictionnaire de l’Académie on ne trouve que trois mots faisant directement référence à l’écologie :
écologie, écologique et écologiste.
Pour ce dernier, voici la définition :
Le Petit Larousse 2009, lui, n’a qu’une vingtaine de définitions dont certaines tellement « rares » qu’elles m’étaient inconnues (écobilan ; écocitoyen, -enne ; écocitoyenneté ; écogarde ; écolabel ; écophase ; écoparticipation ; écoproduit ; écorecharge ; écosystème ; écotaxe ; écotourisme ; écotoxicologie ; écovolontariat).
Il manque cruellement un mot pour distinguer le brave écolo inoffensif des années soixante, qui prônait une vie saine et le retour à la nature sans emm.rder son monde, des écolos-verdâtres de maintenant.
Autant les écolo-hippies m’étaient sympathiques, autant je commence à haïr tout ce qui se dit actuellement écolo.
« Quand j’entends le mot »écologie », j’enlève le cran de sûreté de mon Browning » (en parodiant la phrase prononcée le personnage Thiemann tirée de la pièce du nazi Johst (1984, Act. 1 science. 1).]
29 mars 2010 à 16:21
@Manu95 | 29 mars 2010 à 15:58
Écologiste :
1. Biologiste spécialisé… ; son domaine donc est celui de la science.
2. Partisan d’une politique… : son domaine est celui de l’idéologie.
Le même mot pour désigner deux activités humaines (parfaitement légitimes) qui ne sont pas du tout du même ordre – selon Pascal, et tant d’autres.
La confusion peut ainsi perdurer longtemps.
29 mars 2010 à 16:42
@The Fritz
« A la solde du CEA » ? Oui enfin c’est très partisan comme affirmation ça…disons « Leurs solde vient du CEA » plutôt. Après le reste faut l’argumenter.
@Patrick
Lucky Luke…ok. Mais je l’imagine plutôt en écolo bizarrement…ça doit être la paille entre les dents…
@Manu95
Pour le scientifique, c’est pas « écologue » le mot à employer ? Il fait pas fureur celui-là…
29 mars 2010 à 16:49
Je viens de suivre le débat sur LCP. Bonne qualité. En effet, d’accord avec Abitbol et volauvent.
C’est juste « incroyable » d’entendre aujourd’hui dans la bouche des carbo sur le plateau des phrases du style « les modèles sont imparfaits », « on a besoin de mieux comprendre », « la climatologie est jeune », « la preuve n’est pas scientifiquement établie » (Jan Polcher), etc…
Ce sont des phrases que prononcent les scientifiques sceptiques depuis des années, mais qui leur valaient la mise au ban, des insultes et j’en passe…
29 mars 2010 à 16:55
@JG2433
Ce que je regrette c’est qu’il y ait confusion entre les « écolo-naturistes sincères » des années soixante et les « écolo-pastèques politiques » de maintenant.
29 mars 2010 à 17:01
@Dalton | 29 mars 2010 à 16:42
@Manu95
Pour le scientifique, c’est pas « écologue » le mot à employer ? Il fait pas fureur celui-là…
C’est effectivement la définition donnée par le Petit Larousse 2009 sur CD installé sur mon PC. Mais ce serait plutôt le terme didactique :
« écologiste n. et adj.
1. Didactique. Écologue.
2. Partisan de l’écologisme. ABRÉVIATION (familière) : écolo. »
« écologue n. Spécialiste d’écologie. »
29 mars 2010 à 17:48
J’ai apprécié l’analogie bien vue de Galam entre les carbo et les chamans d’antan qui, lorsque le climat faisait des misères au clan, réunissaient tout le monde sur la place du village, désignaient les responsables (ceux dont la tête ne lui revenait pas en général 😉 ), demandaient à tout le monde de faire pénitence, et réclamaient des sacrifices. Que de similitudes. 🙂
29 mars 2010 à 18:06
Dalton, vous dites : « Lucky Luke…ok. Mais je l’imagine plutôt en écolo bizarrement…ça doit être la paille entre les dents… », ben oui, je n’ai pas dit autre chose… comme moi il est grand et maigre, il fumait ses clopes roulées et il a arrêté et machouille une paille ! Dommage que ce soit trop tard maintenant pour prendre un pseudo, il m’irait comme un gant ! Rassurez-vous, les Dalton s’évadent toujours…
29 mars 2010 à 18:11
Comme le notait Belouve, Marcel Leroux climatologue FRancais est publie en anglais.
29 mars 2010 à 18:17
@PDB : Au jeu de votre analogie, je vois très bien qui vous verriez pour jouer le rôle d’Averell. (mais je m’auto-censure pour respecter le souhait de Benoit !) 😉
29 mars 2010 à 18:20
L’article du Monde Magazine est de la propagande anti-progrès et écolo-malthusienne.
Dans un numéro de ces deux ou trois derniers jour du Monde : un article de Pierre Calame ( http://www.lemonde.fr/planete/article/2010/03/26/d-autres-criteres-d-excellence-par-pierre-calame_1324795_3244.html ) qui vante la Fondation Charles Léopold Mayer laquelle « a participé en 1997 à la création du prix Le Monde de la recherche et à la rédaction de son manifeste ». Et dans le même numéro, une interview de l’écolo-gâteux Edgar Morin ( http://www.lemonde.fr/planete/article/2010/03/26/edgar-morin-nous-ne-sommes-pas-seulement-des-juges-mais-aussi-des-accoucheurs_1324790_3244.html#ens_id=1324861 )
Ici un article intéressant sur la fondation Charles Léopold Meyer ( http://www.agriculture-environnement.fr/spip.php?article164&decoupe_recherche=Charles%20L%E9opold%20Mayer )
Avec le décroissanciste Hervé Kempf, ça fait beaucoup. Je pense que l’écolo-malthusianisme a noyauté le journal Le Monde. On en vient à regretter l’entrisme du trotskiste Edwy Plenel !!!
L’intelligentsia française, après avoir versé dans le marxisme stalinien, puis le gauchisme foucaldien, verse dans l’écolo-malthusianisme, dont le terrain a été bien préparé par Derrida. L’intelligentsia française a presque toujours choisi le totalitarisme, a chaque fois elle se vante d’être du côté de la morale ! Pauvre France !
L’antirationalisme et le malthusianisme montent dans le monde depuis le sommet de Rio, mais c’est la France qui tient le pompon (avec, cependant, je le concède, le prince consort et le prince Charles !)
29 mars 2010 à 18:21
@Manu95 | 29 mars 2010 à 17:01
Écologie Écologue
Écologisme écolo.
Ce serait ainsi plus clair et plus en rapport avec la réalité.
… malheureusement (pour la rigueur, entre autre) écologue devrait avoir du mal à s’imposer. D’ailleurs, le correcteur orthographique activé dès la frappe d’un mot n’oublie pas de le souligner d’un trait pointillé rouge.
29 mars 2010 à 18:52
@JG2433
« D’ailleurs, le correcteur orthographique activé dès la frappe d’un mot n’oublie pas de le souligner d’un trait pointillé rouge. »
S’il s’agit du vérificateur d’orthographe de Firefox, tout dépend du dictionnaire installé.
Le dernier dictionnaire Hunspell Français classique, disponible sur le site de Dicollecte, connaît « écologue » mais pas « écolo », parce que ces gens – des linguistes autoproclamés – n’ont pas voulu intégrer certaines abréviations alors qu’ils acceptent des mots extrêmement rares, que je qualifie même de dangereux parce que trop proches de mots courants.
Exemple : age (de la charrue, pièce de bois centrale sur laquelle tout le reste est fixé) et âge (du capitaine).
29 mars 2010 à 18:58
on peut aussi parler de l’écologite, la maladie des écologistes (au sens n°2 de la définition du Petit Larrousse 2009) …
ou de l’écolomanie, déviation qui revient à tout regarder avec des lunettes vertes …
29 mars 2010 à 19:41
Très nel hommage de Jean Martin à Pierre Gilles de Gennes…. ce sont des gens comme ça qui par leur valeur humaine donnent (on donné, si on pense à la longue marche de la pensée…) du sens au concept de science. Mais vous l’avez surement lu…
29 mars 2010 à 19:42
je voulais dire bel hommage !!!
29 mars 2010 à 19:55
écocondrie et écocondriaque, ce n’est pas mal non plus :
Voici ce qu’en dit Olivier Labbé, un Canadien :
Voici donc MA définition, basé sur Wikipedia! 😛
L’Écocondrie est le syndrome caractérisé par une inquiétude excessive concernant l’environnement et le bon fonctionnement des systèmes météorologiques. Une écoute obsessionnelle d’environnementalistes et d’informations douteuses amène l’écocondriaque à interpréter la moindre observation météorologique comme le signe d’une catastrophe éminente. L’Écocondriaque a un penchant vers la schizophrénie qui lui fait croire que toute contradiction à ses croyance est le résultat d’un complot à son endroit et ses compatriotes écocondriaques.
Il existe trois formes d’écocondrie,
1. La première est la forme névrotique. Dans ce cas, le malade est conscient de sa maladie. Des angoisses à propos de telle ou telle condition météorologique (par exemple une tornade ou une canicule). Ce sont des crises d’angoisse où il ressent le besoin de revoir d’urgence de changer sa façon de vivre, ces crises peuvent être fréquentes.
2. La deuxième est la forme démentielle qui se caractérise par une détérioration de l’individu avec sénilité.
3. La dernière est la forme psychotique. La conviction est alors inébranlable, prenant la forme d’une idée délirante, le sujet n’a pas conscience du trouble. Il souffre d’hallucinations qui peuvent aboutir à de véritables délires associés à des images de mort massives ou de catastrophes naturelles mondiales.
Écocondriaques célèbres : Al Gore, David Suzuki.
http://www.olivierlabbe.com/2009/07/definition-du-mot-ecocondriaque/
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Dans mon appel ici pour trouver la définition du mot écocondriaques, des gens m’ont répondu, voici donc leurs réponses qui résument assez bien le nom :
Olivier à répondu sur son blogue ici. J’aime bien qu’il prend le temps de citer deux exemples de personnes écocondriaques soit Al Gore et David Suzuki.
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Guillaume, un autre blogueur, nous donne celle-ci : « un écocondriaque est une personne qui s’inquiète maladivement de l’état de santé de la planète »
Dans ma perspective personnelle, cette définition est exacte et le « maladif » vient du fait que l’écocondriaque n’arrive pas à faire des arbitrages (des « trade-offs ») entre l’écologie et d’autres domaines (économie ou intérêt national, par exemple), au même titre que les Libertariens, les supporters de l’École autrichienne ou les intégristes religieux, d’ailleurs.
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Jacinthe dit ceci : La planète est à l’écocondriaque ce que le corps est à l’hypocondriaque.
Un papier non recyclé signifie pour l’écocondriaque que les forêts sont menacées. Il voit un ours polaire pris sur une banquise alors la calotte glacière est en train de fondre à vue d’œil !
Écocondriaque = personne hypocondriaque qui confond la planète avec son propre corps.
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Finalement, comme il y a deux langues officielles au Canada, c’est normal qu’on n’ait notre définition du mot en anglais par un anonyme: «a dumbass that does not understand the basics of science and goes off on a scare-mongering scavenging hunt… »
http://droitemonde.blogspot.com/2009/08/trouver-une-definition-pour-le-mot.html
29 mars 2010 à 22:00
@piloteman
Je m’incline …
En fait, je me suis aperçu ensuite que ce genre de discours pro-RCA (désolé Benoît mais c’est plus court que carbocentriste 😉 ) est en soi contradictoire parce que les fameuses solutions pour s’en sortir sont …. des innovations technologiques : éoliennes (ça tourne, … un peu trop), le photovoltaïque (y’a encore du travail), les hydroliennes (expérimental), le moteur électrique (ça on a mais les batteries, il y a encore du travail !) ….
Rien que pour compter le carbone, il faut des satellites sans compter tous les appareils de mesures …
29 mars 2010 à 22:12
Nouvelle du jour
La Fondation Nicolas Hulot suspend sa participation au Grenelle
http://lci.tf1.fr/politique/2010-03/la-fondation-nicolas-hulot-suspend-sa-participation-au-grenelle-5789687.html
un article également sur le Figaro ,le Monde etc
Hulot s’en prend plein la tête dans les commentaires .
AFP / 29 mars 2010 (vu sur aucun site des grands médias )
WASHINGTON – Le Gulf Stream, courant chaud de l’Atlantique sud qui réchauffe le climat dans l’Atlantique nord, n’a donné aucun signe de ralentissement ces 15 dernières années, selon une étude parue dans la dernière édition de la revue américaine Geophysical Research Letters.
Cette recherche, basée sur de nouvelles mesures faites à partir d’observations satellitaires et de données (températures, salinité …) provenant de quelque 3.000 balises flottantes, montre que la Circulation Méridionale Atlantique, dont fait partie le Gulf Stream, se serait même accélérée récemment.
Les derniers modèles climatiques prédisent un ralentissement de ces courants de l’Atlantique à cause du réchauffement de la planète qui provoque la fonte des glaces arctiques et accroît le volume d’eau douce dans l’océan.
Mais pour le moment, il n’y a aucun signe de ralentissement de la Circulation Méridionale Atlantique, relève Josh Willis, un océanographe de la Nasa et principal auteur de ces travaux.
« La légère augmentation de la vitesse des courants depuis 1993 coïncide avec un cycle naturel multi-décennal de réchauffement et de refroidissement de l’Atlantique », explique ce scientifique.
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Publié sur le site de J Martin le 23 Février 2010
29 mars 2010 à 22:28
Je regrette si je divague. J’explore…
Jacinthe dit ceci : La planète est à l’écocondriaque ce que le corps est à l’hypocondriaque.
Au fond, les écolos sont des cartésiens qui s’ignorent. En effet, nous avons une perception d’un sujet (l’homme, être pensant) sur un système physique, la planète Terre. La différence, c’est que les écolos pensent (prétendent penser) pour elle. Ce que Descartes ne saurait refuser car la nature ne pense point de toutes façons. Mais les écolos restent à la planète ce qu’est le sujet désincarné (à la Descartes) qui s’inquiète de son corps.
Les écolos sont de cette manière des dualistes cartésiens eux aussi. Ils PENSENT pour la NATURE puisqu’ils prétendre avoir la faculté exclusive de pouvoir, en refusant de la maîtriser et la dominer, l’administrer et la protéger.
Descartes sourit, je pense…
29 mars 2010 à 22:58
<nouvelle du jour suite : Une majorité de Français (69%) considèrent que le président Nicolas Sarkozy a eu raison de décider le retrait du projet de taxe carbonne tel qu'il était envisagé, selon un sondage Ipsos publié lundi par France-Soir. Les Français approuvent massivement l'abandon de cette taxe franco-française, (78 % pour les électeurs UMP, 69% pour ceux du PS et – "plus inattendu", écrit le quotidien populaire – 50% des électeurs Verts). Seules 21% des personnes interrogées regrettent son abandon et 10% sont sans opinion, selon le sondage. En revanche, 62% des sondés sont "vraiment" ou "plutôt" favorables à la mise en place d'une taxe carbone à l'échelle de l'Union Européenne alors que 33% y sont "plutôt" ou "vraiment" opposés, selon le sondage. Sondage réalisé les 26 et 27 mars, auprès d'un échantillon de 948 personnes représentatif de la population française de 18 ans et plus, méthode des quotas. Selon le site tf1 page Hulot ci-dessus : je vous disais bien qu'on l'aurait au niveau européen, cette taxe ! Les gens n'en veulent pas si les Français sont les seuls à la payer mais ils veulent bien la payer si tout le monde la paye ! Le vieux réflexe de regarder dans l'assiette du voisin, "et s'il en a j'en veux aussi, na ! Et si j'en ai pas, pourquoi qu'il en aurait, lui !" Pitoyable enfantillage ! Et en avant pour la taxe mondiale…
30 mars 2010 à 00:10
L’écologie ne doit pas être un choix opportuniste
« …à gauche comme à droite, certains sont convaincus de la nécessité de changement. La Fondation Nicolas Hulot salue ainsi l’action du ministre du développement durable, Jean-Louis Borloo, et de sa secrétaire d’Etat, Chantal Jouanno. Mais dans ce gouvernement comme dans d’autres partis politiques, la conversion à l’écologie n’est trop souvent qu’opportuniste. Cela crée des dégâts importants. Aujourd’hui, les signaux envoyés risquent de briser net l’élan du changement. Dans les entreprises, les collectivités territoriales, les syndicats, les associations et dans votre quotidien vous êtes nombreux à vous être mobilisés, à agir. Cela doit continuer, même si les messages négatifs ou le climato-scepticisme renforcent les résistances. »…
C’est la Fondation Hulot qui m’envoie un texte pour expliquer sa démission du Grenelle où se trouve cette phrase : ainsi nous, les climato-sceptisues (en non les écolo-sceptiques de Jouanno) serions aussi responsables de l’abandon de cette taxe ? ou à tout le moins, serions-nous des acteurs de la résistance ? Bel hommage, la résistance avait laissé un fier souvenir dans notre Pays : soyons-en les fiers continuateurs !
30 mars 2010 à 00:28
@plombier
Les commentaires sont violents (cf Le Figaro) et pas très gentils (Le Monde)
@Sitius je vous avais envoyé un mail, l’avez-vous reçu ?
@PBr
Je faisais un tour sur Slate.fr et en fait il y un certain nombre d’articles sur les climato-sceptiques (C-S) (alors que Slate se foutait du climat, en gros jusqu’à la fin de l’an dernier). Dans tous les articles qui traitent des C-S, on parle que des visibles, ceux qui passent à la télé ou qui publient des livres (parfois ce sont les mêmes), ceux qui font peur mais qui sont loin (les think tank US), des scientifiques non spécialistes du climat, les tenants des théories minoritaires, la presse qui aime les scoops et les débats bruyants.
http://www.slate.fr/story/18809/qui-sont-les-climatosceptiques-giec-allegre-courtillot-
C’est quand même bizarre, cette histoire de gens qui attribuent à des personnes souvent sans structures derrière elles ou très lointaines ou isolées, un poids politique et qui oublient deux ou trois choses :
– le début de retournement quand la taxe carbone a été décidée,
– la saturation au moment de Copenhague et le dégrisement violent ensuite (cela a fait réfléchir)
– les protestations des commentateurs dans les blogs ou des articles depuis un bon moment
– les élections ( les vainqueurs n’étant en situation d’imposer la taxe)
– le message relayé par les élus (de droite).
Cela fait autrement du monde, que la dizaine de personnes mise en avant !
C’est tout de même assez symptomatique du système : on prend des experts, qui disent ce qu’ils faut faire et quand les gens râlent, on continue à oublier qu’ils existent !
Au moins il y a un sondage maintenant …
30 mars 2010 à 00:38
Merci à Abitbol pour le lien :
http://www.publicsenat.fr/vod/le-debat/climat-ca-chauffe-pour-les-experts-/benoit-duquesne,sergio-ghizzardi,serge-galam,sylvie-joussaume,laurent-cabro/64886
On n’est pas obligé d’attendre une rediffusion pour visionner l’émission, on peut le faire en ligne. Je l’ai visionnée.
À propos du climategate, le journaliste réchauffiste Denis Delbecq qualifie le piratage ou l’exfiltration des fichiers de délit, ce qui n’est pas faux. Il manifeste sa réprobation sur cette façon de faire.
Je me souviens d’une session de formation à la communication de crise à laquelle j’ai participée, à vrai dire je l’avais même organisée, c’était une époque où les media faisaient leur miel de l’agroalimentaire plus souvent que du climat ! Depuis, elles se sont recyclées !
Le formateur était un journalise québecquois, qui avait dans son jeune âge présenté le JT à la télé québecquoise. Il s’appelait de Virieu. C’était un cousin du journaliste français François-Henri de Virieu.
Il avait contribué à la rédaction de je ne sais plus quelle texte du Vatican sur le droit à l’information. Il soutenait que le droit du public à l’information justifiait que les journalistes puissent se livrer à des délits tels que vol, recel, etc.
Je constate que, d’un côté, un journaliste condamne le vol d’informations par un inconnu et qu’un autre journaliste justifie le vol d’informations par les journalistes. Faut-il en conclure que les journalistes ne justifient moralement le vol d’informations que lorsqu’il est commis par un membre de la confrérie ?
Personnellement je ne condamne en rien l’exfiltration ou le piratage des fichiers du climategate. Je trouve même ça très moral.
Je suis plus réservé sur le recel et la publication d’informations détenues par des juges d’instruction, affaires dans lesquelles la présomption d’innocence est mise à mal (grande spécialité des journalistes du journal Le Monde du temps d’Edwy Plenel, au nom du prétendu journalisme d’investigation, lequel se résumait le plus souvent à recevoir à son bureau un fax du juge !) ou sur la publication d’informations détenues par les services secrets qui mettent à mal la sécurité nationale.
30 mars 2010 à 01:10
Araucan,
Je ne trouve pas les commentaires sur Le Figaro violents, mais justes et équilibrés.
Hulot voudrait nous faire croire qu’il vit quasiment la passion du Christ (y a qu’à voir comment il exhibe ses rides de souffrance !). Mais la différence entre eux deux, c’est que Jésus prêchait de tendre l’autre joue et se laissait crucifier, tandis que le sinistre Hulot prêche la taxe carbone et se déplace en 4×4, hélicoptère, jet…
30 mars 2010 à 03:10
@araucan
Message: « Sirius je vous avais envoyé un mail, l’avez-vous reçu ? »
Réponse: Oui et j’ai répondu.
A+
30 mars 2010 à 03:41
J’avoue avoir ete extremement decu par la prestation de Mme Joussaume dont la science est meilleure que les poncifs faux qu’elle nous a servi.
Galam etait juste mais devra savoir que le climat n’est pas deregle.
Delbeck est vraiment a cote de la plaque. Cabrol est egal a lui-meme.
30 mars 2010 à 09:58
Sur le débat de la chaîne parlementaire.
Je trouve que l’on peut tirer beaucoup d’enseignements de ce débat.
Il faut noter que le film qui a servi d’introduction rassemblait tous les poncifs et n’avait pas été actualisé (référence aux fontes de l’Himalaya par exemple). En ce sens il a été contre productif pour sa cause. Serge Galam l’a qualifié de film de propagande en donnant les arguments justes. Je crois que ces poncifs ne marchent plus auprès du grand public, ils sont trop éculés et le doute commence à s’installer. Une des grosses erreurs des propagandistes du RCA à mon avis est la fonte de la banquise arctique et la disparition des ours polaires: sur ces sujets emblématiques, il est très facile pour tout le monde de comprendre où est le problème. Si je voulais faire du bruit dans les media, j’utiliserais ces deux sujets en boucle.
Concernant Cabrol, il peaufine ses arguments; en particulier, sur les Vikings et le Groenland, il ne s’est pas laissé démonter par son contradicteur .
Enfin, je persiste à penser que la climato de servuce ( Mme Jousseaume) semblait ne plus croire à ce qu’elle disait. Ce n’est pas l
30 mars 2010 à 10:02
Ce n’est pas la première fois que j’ai cette impression.
Concernant les fuites du climate gate, à ma connaissance personne n’a encore prouvé qu’elles étaient délictueuses.
Modérateur;et pardon pour mon clic intempestif qui traduit plus une mauvaise position devant mon ordinateur qu’un état d’excitation.
30 mars 2010 à 18:15
Joussaume a fait des travaux interessant montrant entre autres que des variations de temperatures + ou – 10 degres pouvaient exister dans des periodes anciennes glaciaires. Elle se posait lq question il y a quelques annees de savoir si le meme probleme pouvait arriver lors d’interglaciaires. En fait sa position etait celle d’une scientifique. Lors du debat elle n’a fait que reprendre la mantra de Jouzel, « si on ne fait rien la temperature augmente » alors qu’elle etait infichue de donner la proportion de CO2 dans l’atmosphere. Sa meconnaissance du systeme climatique etait affligeante. De plus il semble que l’IPSL change les tetes qu’ils envoient sur les plateau teles mais le message simpliste demeure.
Le respect pour une scientifique s’est evanoui apres sa prestation. On sent que le mot d’ordre vient de haut. C’est une science officielle dont les conclusions sont infeodees au paradigme Co2.
31 mars 2010 à 07:46
D’accord avec vous, sur les étiquettes et sur le fait que « la science » sert de paravent aux politiques.
Il est temps de réaffirmer que la visée des sciences est de produire de la connaissance, et non de répondre à court terme à des besoins techniques ou à une demande sociale spécifique. C’est là toute la différence entre ce que l’on nomme -mal, à mon avis- « sciences fondamentales » et « sciences appliquées ».
Il est bien vrai que les politiques trouvent un alibi dans le militantisme de certains scientifiques qui, pour l’occasion, sortent de leur rôle et même de la science elle-même. Cependant, les politiques ne devraient pas ignorer que les décisions à prendre ne relèvent que d’eux-mêmes, qui ont reçu le pouvoir en délégation, et que ces décisions, fussent-elles étayées par des attendus scientifiques, seront toujours, et de quelque façon que l’on s’y prenne, arbitraires.
Dans l’affaire du carbocentrisme et plus généralement du réchauffement global, les politiques nous donnent le spectacle honteux du refus de responsabilité, en même temps qu’ils favorisent toute une industrie exploitant le catastrophisme anthropo-réchauffiste. Cela n’est qu’un exemple : souvenons-nous de la « couche d’ozone », des pandémies mortelles annoncées etc…
Il serait souhaitable que les scientifiques réaffirment leur rôle de travailleurs de la connaissance et refusent d’être instrumentés par les politiques. Ce qui ne les empêcherait pas pour autant de demeurer citoyens : il n’y a pas à mélanger les genres.
31 mars 2010 à 18:27
@S.Vautrin :
« Il serait souhaitable que les scientifiques réaffirment leur rôle de travailleurs de la connaissance et refusent d’être instrumentés par les politiques. »
Le problème, c’est toujours le même. C’est celui des budgets décidés PAR les politiques. Ces derniers les tiendrons toujours par les c… (passez-moi l’expression). (Sans même parler d’instrumentalisation.)
Imaginons le scénario suivant : (c’est de l’anticipation je sais 🙂 )
Demain le GIEC, de par ses travaux honnêtes, sérieux et sans influences, déclare : « Tout va bien, le climat n’est pas déréglé » ou alors « Le climat change mais on n’y peut rien ». QUID du GIEC ? A part se trouver une place dans la recherche fondamentale, que vont faire tous ces gens ?
Vous n’êtes pas en train de demander au GIEC de se tirer une balle dans le pied ?
31 mars 2010 à 18:47
Phil Jones et ses collègues du CRU viennent d’être blanchis…
31 mars 2010 à 19:05
anecdote : des références ? Merci
31 mars 2010 à 19:33
@ clem
Le GIEC se trouver une place dans la recherche fondamentale ?
Mais la pupart sont des bureaucrates. Quant aux autres…
Eh Oh, vous les prenez pour des truffes les gens qui font de le recherche fondamentale ? En général, c’est plutôt sérieux comme secteur.
On n’en voudra jamais. Ils ont pris de trop mauvaises habitudes.
« Hide the decline », « We must get rid of the medieval warm period » etc…,
31 mars 2010 à 22:17
@S.Vautrin
Merci, il a un véritable problème dans ces relations sciences-société. Je ne sais pas où est la solution (ce n’est certainement pas simple, y compris pour ceux qui arrivent à prendre un peu de distance avec leurs propres recherches) bien qu’ayant quelques pistes mais vous résumez bien la situation.
Un autre aspect est que comme beaucoup de professions, la « notabilité » des chercheurs et donc leur autorité morale autrefois naturelle, s’est trouvée érodée. Les ONG (avec l’aide volontaire ou involontaire) des médias ont réussi à pousser certain sujet sur le devant de la scène publique, laquelle en contrepartie a réclamé des certitudes ou à défaut des experts, pour dé-crypter les sujets et par là, trouver un moyen de les aborder et de traiter le « problème ». De l’angoisse de l’inconnu (ou présenté comme tel), on passe ainsi à un sujet décrit, délimité et avec au moins une solution : ne pas faire ou ne plus faire …
Les politiques n’assument pas leurs responsabilités, au premier rang desquelles comprendre … Mais ils ont aussi une alliance objective avec les ONG sur certains sujets. Dans le cas du climat, c’est très net … C’est un triangle du type politiques-ONG-scientifiques (devenus experts) avec de fait une inégalité vers le troisième composant (composé d’individus), où savoir qui décide effectivement de quoi devient très difficile à déterminer (il suffit d’essayer de lire certains documents très techniques de la convention climat, voire même certaines décisions). Le jeu est complexe mais tant qu’il n’y a pas de problèmes, la triplette fonctionne. Lorsqu’il y a des problèmes, c’est le scientifique qui se retrouve sur la sellette (d’où la création d’agences et de commissions spécialisées, par exemple) et qui se retrouve tout seul et non préparé à affronter l’adversité.
Les conseillers des princes ne vivent plus dans l’ombre désormais.
24 septembre 2019 à 02:29
Thanks for finally talking about >Etiquettes. | Le Mythe
climatique <Loved it!
26 décembre 2019 à 18:38
Combien de fois faudra-t-il répéter qu’Auguste Comte n’avait rien d’un scientiste ! Voir http://confucius.chez.com/clotilde/scientis.xml
Il était plutôt un précurseur de l’écologie, Quelques citations :
Ce n’est pas seulement pour modifier l’ordre universel que nous devons le connaître : nous l’étudions surtout afin de le subir dignement.
Système de politique positive , vol. 4 , page 164 (1854)
Nos perfectionnements artificiels ne peuvent jamais consister qu’à modifier sagement l’ordre naturel, qu’il faut avant tout respecter sans cesse.
Système de politique positive , vol. 1 , page 285 (1851)
L’ordre vital, sous la direction de l’Humanité, modifiant graduellement l’ordre matériel qui le domine toujours.
Système de politique positive , vol. 3 , page 139 (1853)
Impropres à rien créer, nous ne savons que modifier à notre avantage un ordre essentiellement supérieur à notre influence.
Système de politique positive , vol. 1 , page 028 (1851)